Le numéro 2 mondial a déclassé ses concurrents lors du barrage. Même le Neuchâtelois Bryan Balsiger, troisième sur Dubai, n'a eu aucune chance. Wilm Vermeir sur IQ s'est glissé entre les deux Suisses avec un retard de deux secondes sur le vainqueur. En cas de faute du Belge, on aurait assisté à un triplé suisse, puisque Edouard Schmitz sur Quno a terminé 4e.
Fuchs supporte sans problème, du moins sportivement, la défaillance de son étalon Clooney. Début avril, il avait remporté la finale de la Coupe du monde à Göteborg sur Chaplin et The Sinner, en septembre dernier, il était devenu champion d'Europe par équipe et deuxième aux Championnats d'Europe avec Leone Jei. Et maintenant, le hongre de 13 ans Conner le conduit à une victoire de prestige devant son public. Avec sa monture, le Suisse est actuellement le numéro 1 mondial. «Je ne voudrais en tout cas échanger mes chevaux avec personne», a souligné le cavalier de 29 ans.
Bonne performance de l'équipe suisse aussi
Avec la victoire à Saint-Gall, Fuchs a pu cocher une case qui, vu son potentiel, est obligatoire sur la liste des choses à faire. Son oncle Markus avait remporté le Grand Prix à domicile en 2000 et 2007. Depuis, Christina Liebherr (2008), Paul Estermann (2014), Romain Duguet (2015) et Steve Guerdat (2019) ont également inscrit leur nom au palmarès.
La performance de Fuchs a presque occulté la très bonne performance de l'équipe de Suisse. Bryan Balsiger, 3e, Edouard Schmitz, 4e, Alain Jufer avec Dante (8e), Pius Schwizer sur Vancouver (11e) et Elian Baumann avec Campari (12e) ont également participé au barrage. Et Steve Guerdat n'a fait tomber une barre qu'en fin de parcours sur Taina, un jeune espoir de 9 ans seulement.
Le chef d'équipe Michel Sorg n'a donc que l'embarras du choix pour la Coupe des Nations du lundi de Pentecôte. Les choix ne seront fait que dimanche soir, mais le responsable de l'équipe laisse entendre que Balsiger devra renoncer.
(ATS)