Hormone mâle dans le viseur
L'athlète Caster Semenya pourra courir avec les femmes sans traitement

Caster Semenya obtient gain de cause devant la Cour européenne des droits de l'homme. La Suisse a violé ses droits dans la procédure qui l'oppose aux instances sportives. Celles-ci lui imposent d'abaisser son taux d'hormones mâles pour participer à certaines courses.
Publié: 11.07.2023 à 10:51 heures
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Dernière mise à jour: 11.07.2023 à 17:19 heures
Caster Semenya (premier plan) lors d'un 5000 m. de qualification pour les Jeux de Tokyo en 2021 (archives).
Photo: STEFAN PUCHNER

Caster Semenya (32 ans) a déposé une requête contre la Suisse, dont la justice a confirmé en août 2020 que l'athlète hyperandrogène devait suivre un traitement hormonal pour s'aligner sur sa distance fétiche du 800 m. La Sud-Africaine a invoqué diverses violations de ses droits devant la Cour européenne des droits de l'homme (CourEDH).

Dans une décision publiée mardi, Strasbourg juge en particulier que la requérante n’a pas bénéficié en Suisse des garanties institutionnelles et procédurales suffisantes qui lui auraient permis de faire valoir ses griefs de manière effective.

La sportive présente un excès naturel d'hormones sexuelles mâles. Elle mène depuis plus de dix ans un bras de fer avec la Fédération internationale (World Athletics, ex-IAAF).

(ATS)

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