Sarah Atcho à Athletissima
«Pour retrouver mon meilleur niveau, je dois arrêter de me blesser»

Sarah Atcho a pris part au 200 m sur la piste d'Athletissima. Avec son chrono, la sprinteuse vaudoise n'a pas ressenti ses meilleures sensations. Mais elle a quand même un bel objectif pour cette année 2023: les Mondiaux de Budapest.
Publié: 30.06.2023 à 19:55 heures
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Dernière mise à jour: 30.06.2023 à 21:57 heures
Sarah Atcho après son 200 m à Athletissima.
Photo: keystone-sda.ch
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Matthias DavetJournaliste Blick

Lorsque le nom de Sarah Atcho a été prononcé par le speaker, le public d'Athletissima s'est fait entendre. Car la Vaudoise est évidemment une chouchoute à Lausanne.

La sprinteuse de 28 ans s'est élancée en début de soirée, sur le 200 m. Avec un chrono de 23"53, elle a terminé troisième de cette série. Interview, quelques instants après sa course.

Qu'est-ce que ça te fait de recourir chez toi, à Lausanne?
Je suis trop contente. Mais je suis aussi un peu déçu car, pour le moment, je n'ai jamais réussi à faire un énorme chrono ici – ça me frustre. Mais l'ambiance est là et ça fait toujours plaisir de courir à la maison.

Tu es assez satisfaite de ta course?
Non, je ne dirais pas ça. Je suis contente de mon virage mais pendant la ligne droite, je me bats contre moi-même. J'avais super froid avant de partir et je sens que ça ne roulait pas. Il fallait vraiment forcer et ce n'était pas la plus belle course que j'ai faite.

Qu'est-ce qui te manque pour retrouver ton meilleur niveau?
Il faut que j'arrête de me blesser – ce serait bien. J'ai refait trois semaines out car je me suis refait mal. A chaque fois, c'est aussi un coup au moral, pour la confiance. C'est compliqué de se sentir à sa place quand je n'ai pas pu courir pendant trois semaines. Mais je suis contente d'avoir pu concurrencer 2-3 filles qui avaient un super niveau – celles qui ont couru une demi-seconde plus vite il y a deux semaines. Elles n'ont pas fait un chrono incroyable donc je pense que les conditions n'étaient pas au top.

Comment peux-tu faire pour éviter ces blessures justement?
Il faut que je m'écoute. Dans ce cas précis, j'ai vraiment fait attention. Je pense que c'était plutôt une gêne et j'ai eu l'intelligence de ne pas m'entraîner dessus, pour que ça se stoppe. Et là, j'ai réussi à courir sans douleur.

Pendant que tu cours, as-tu une sorte d'appréhension?
Malheureusement, oui. C'est un défaut que j'ai depuis longtemps. Comme j'ai souvent été blessé, j'y pense beaucoup trop. C'est un travail que je dois faire sur moi-même.

Quels sont tes objectifs pour la suite?
Déjà, il y a le relai dans quelques heures (ndlr: Sarah Atcho a participé avec la Suisse, qui a terminé troisième) – ça va être trop bien. Ensuite, il y le meeting à La Chaux-de-Fonds ce dimanche et si tout va bien, j'aimerais bien aller aux championnats du monde. Il faut que je prenne toutes ces courses pour aller de plus en plus vite.

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