Rétrospective 2023
Tadej Pogacar, l'homme qui électrise le cyclisme

Le fantastique Slovène fait un bien énorme au cyclisme grâce à son caractère, ses attaques incessantes et sa bonne humeur. Même quand il ne gagne pas, il est à chaque fois le vrai vainqueur de la course, estime Tim Guillemin
Publié: 31.12.2023 à 19:22 heures
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Dernière mise à jour: 31.12.2023 à 19:27 heures
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Tim GuilleminResponsable du pôle Sport
La rédaction sportive de Blick Suisse romande tire le bilan de 2023

Bastien Feller, Matthias Davet, Grégory Beaud et Tim Guillemin ont chacun été invités à choisir quatre personnalités qui ont marqué l'année sportive 2023.

Chacun des quatre membres de la rédaction sportive de Blick Suisse romande a ainsi dû définir un sportif et une sportive active en Suisse en 2023 qui l'a particulièrement touché, ému ou impressionné, et lui consacrer un texte afin de partager pourquoi. Puis de s'essayer au même exercice, mais avec une sportive et un sportif d'envergure internationale cette fois, sans lien avec la Suisse.

Ces textes ne parlent ainsi pas forcément des meilleurs et des meilleures de l'année écoulée, mais bien de ressenti, d'émotions, le tout avec une part assumée de subjectivité, voire d'un peu de mauvaise foi.

Bonne lecture!

Bastien Feller, Matthias Davet, Grégory Beaud et Tim Guillemin ont chacun été invités à choisir quatre personnalités qui ont marqué l'année sportive 2023.

Chacun des quatre membres de la rédaction sportive de Blick Suisse romande a ainsi dû définir un sportif et une sportive active en Suisse en 2023 qui l'a particulièrement touché, ému ou impressionné, et lui consacrer un texte afin de partager pourquoi. Puis de s'essayer au même exercice, mais avec une sportive et un sportif d'envergure internationale cette fois, sans lien avec la Suisse.

Ces textes ne parlent ainsi pas forcément des meilleurs et des meilleures de l'année écoulée, mais bien de ressenti, d'émotions, le tout avec une part assumée de subjectivité, voire d'un peu de mauvaise foi.

Bonne lecture!

Oui, je sais, bien sûr: le plus grand sportif de l'année 2023 est évidemment Novak Djokovic. Il subsistait peut-être un doute avant le début de l'année pour savoir qui de Rafael Nadal ou de lui était le plus grand tennisman de l'histoire, mais le Serbe a réglé le cas lors des derniers mois. Le meilleur, c'est lui, point final. Le Mallorquin est deuxième, en attendant, peut-être que Carlos Alcaraz ou un autre vienne concurrencer ce duo de légende. Les autres? Loin derrière, relégués au rôle de figurant ou à celui de joueur d'exhibition.

Alors, bien sûr, à l'heure de choisir le meilleur athlète de 2023, j'aurais dû choisir Novak Djokovic, comme l'a fait L'Equipe à juste titre. Mais le Serbe a déjà tous les honneurs et j'ai décidé de mettre en lumière un autre sportif, tout autant méritant à mes yeux: Tadej Pogacar.

Vainque du Tour des Flandes, du Tour de Lombardie, de l'Amstel Gold Race, de la Flèche Wallonne, de Paris-Nice, deuxième du Tour de France, troisième des Championnats du monde, voilà pour le palmarès du cador du cyclisme, non exhaustif qui plus est. Mais cette longue énumération ne dit pas tout de ce que le Slovène a apporté à ce sport, le cyclisme, qui manquait de champions et de souffle épique ces dernières années.

Sincèrement, quel coureur vous a fait vibrer depuis la retraite d'Andy Schleck, avant l'arrivée de Tadej Pogacar? La réponse est évidente, en ce qui me concerne: personne. 

Les fonctionnaires du cyclisme à la cave

Les froids calculateurs ont bien du mérite, évidemment, et je ne contesterai jamais à Floyd Landis et aux autres le droit de gagner des courses. Mais pour susciter de l'intérêt, faire vivre le cyclisme, faire parler de ce sport au-delà du cercle des initiés, il faut des champions charismatiques, de hommes capables de dynamiter la course d'un coup de pédale, de prendre des risques, d'être à la rue un jour et triomphateurs le lendemain, pas juste des fonctionneurs penchés sur leur compteur de watts. Il faut de la bonne humeur, de la bienveillance, de l'ouverture, du panache.

En ce sens, Tadej Pogacar incarne le cyclisme chevaleresque, flamboyant, audacieux. Il a déjà annoncé qu'en 2024, il viserait le doublé Giro-Tour de France, un enchaînement complètement fou, qui pourrait lui coûter les deux, plutôt que d'en «assurer» un. Il vient de perdre le Tour de France face à Jonas Vingegaard et pourrait décider de se consacrer uniquement à ce monument, mais non: il prend des risques, se met en danger et crée le spectacle, en course comme en dehors, apportant un vent de fraîcheur monumental à un sport qui a su conserver sa tradition tout en évoluant... justement grâce à des champions comme le Slovène.

Merci Tadej Pogacar, vous avez sauvé le cyclisme après plusieurs années où les froids calculateurs ont failli le faire disparaître.

Les rétrospectives personnelles de 2023


Suisse 

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Etranger 

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