Historique. Tout simplement. Noè Ponti a décroché son premier titre mondial à Budapest, en allant chercher l'or sur le 50m papillon. Il s'agit du premier sacre mondial pour la natation suisse en bassin.
Dans la capitale hongroise, le Tessinois se montrait évidemment satisfait après sa performance lors de laquelle il a amélioré son record du monde de 0''11 par rapport à sa demi-finale: «C'est fou. Je suis juste heureux. Cela fait si longtemps que je travaille pour ça, après la déception de cet été, que dire de plus... enfin!», a-t-il lâché au micro de Swiss Aquatics.
«J'ai un peu chié dans mon froc!»
De son propre aveu, le champion du monde a ressenti une grosse pression: «Ce n'était pas facile, car j'étais quand même favori, tout le monde m'attendait... j'étais nerveux et j'ai un peu chié dans mon froc (rires). Mais j'ai juste essayé de me concentrer sur la course et sur ce que je pouvais faire!»
Après des Jeux olympiques de Paris décevants, le nageur de 23 ans, médaille autour du cou, est désormais champion et recordman du monde: «J'ai chanté l'hymne pour la première fois. C'était incroyable. J'ai eu l'occasion de l'apprendre à l'armée ces dernières semaines et je l'ai chanté en allemand», rigole le champion qui a aussi échangé ses félicitations avec Gretchen Walsh, la nageuse américaine qui s'est parée d'or sur le 50m papillon féminin.
Avant de fêter son titre, le Tessinois devait encore se soumettre au contrôle antidopage: «Je n'ai pas encore vu mes parents. Je dois d'abord faire ce test, nager un peu et ensuite j'irai dire bonjour à ma famille.» Malgré l'appel du devoir, Noè Ponti adresse aussi ses remerciements à celles et ceux qui le suivent depuis la Suisse. Heureux et serein, Noè Ponti a marqué l'histoire de la natation helvétique en cette fin d'année 2024. Et si cela n'était que le début?