D'un show tout en musique et en danse, Paris a lancé sous un temps ensoleillé et devant un superbe panorama ses premiers Jeux paralympiques, espérant prolonger l'esprit de fête des JO, et sensibiliser à la cause du handicap. «Je proclame les Jeux paralympiques de Paris 2024 ouverts», a déclaré Emmanuel Macron sur la place de la Concorde, devant les athlètes qui prendront part aux compétitions à partir de jeudi et jusqu'au 8 septembre. Autour d'eux, la grande esplanade s'est transformée au fil de la soirée en piste de danse, dans une ambiance impulsée par des chorégraphies dynamiques réalisées au pied de l'obélisque.
Une fois la majorité des 4400 parasportifs installés sur la place, après leur longue parade sur les Champs-Elysées, le chanteur né sans bras gauche Lucky Love a donné le ton de la soirée avec une interprétation touchante de son titre «My Ability». Le président du Cojop Tony Estanguet s'est ensuite adressé aux athlètes. «Quand le sport va commencer, on ne verra plus des femmes et des hommes avec un handicap, on vous verra vous: on verra des champions», a-t-il lancé, qualifiant à plusieurs reprises les parasportifs de «révolutionnaires», dont les armes sont «le courage et la détermination».
Une cérémonie haute en couleurs
Andrew Parsons, président du Comité international paralympique l'a rejoint en appelant à la «révolution de l'inclusion», pour des athlètes «pas là pour participer, mais pour concourir, gagner et pulvériser des records». Une vidéo du nageur handisport français Théo Curin, dans un taxi décoré de mascottes «Phryge», avait d'abord sonné le début d'une cérémonie de plus de 3h00, sous un temps ensoleillé, rythmé par les notes de piano du musicien Chilly Gonzales, installé sur une scène entourant l'obélisque égyptien de la place parisienne.
Autour de lui, 140 danseurs et 16 performeurs en situation de handicap ont offert une première prestation énergique de ce spectacle intitulé «Paradoxe», dont le but des organisateurs est de montrer les contradictions entre «une société qui se veut inclusive mais reste emplie de préjugés envers les personnes en situation de handicap».
La scène a accueilli alors l'interprétation electro-pop de l'artiste Christine and The Queens sur le morceau phare d'Edith Piaf «Non, je ne regrette rien», celle de l'Ensemble Matheus, orchestre ayant pour particularité de travailler au renouvellement de l'interprétation des oeuvres. Après avoir arpenté les Champs-Elysées avec en toile de fond l'arc de triomphe orné des «Agitos», symboles du mouvement paralympique, les athlètes ont défilé au rythme des sons ensoleillés de Myd, nouvelle tête de la «French Touch».
La délégation égyptienne a lancé un clapping et le porte-drapeau du Costa-Rica courait lui sur la mythique avenue de Paris pour montrer la bannière de son pays à de nombreux spectateurs, a constaté un journaliste de l'AFP. Le public répondait en criant le nom de chaque nation qui défilait. La délégation palestinienne, et celle de l'équipe paralympique des réfugiés, toujours selon un journaliste de l'AFP, ont fait partie des plus acclamées par le public alors que la délégation ukrainienne a aussi reçu beaucoup d'applaudissements. C'était avant que la France ne fasse son entrée sous des ovations.