La frustration dans les rangs fribourgeois est réelle. Pourtant, Olympic vient de réaliser un gros résultat lors du match aller de FIBA Europe Cup en tenant en échec le PAOK, cinquième du championnat grec (62-62). Mais à la question de savoir si, avant la rencontre, il aurait signé pour un tel résultat, Natan Jurkovitz répond par la négative. «Non, on sait qu'on mérite d'être là et j'aurais signé pour une victoire.»
Pire, le No 99 et ses coéquipiers auraient pu repartir avec un résultat positif à l'issue de cette rencontre. À trois secondes de la fin de la rencontre, ils menaient d'une longueur. Mais une faute technique avant la remise en jeu a offert un lancer-franc à l'adversaire. Sur la ligne, Shavar Reynolds ne tremblait pas pour offrir le match nul à son équipe (62-62).
Une dernière action qui a beaucoup fait parler dans les traverses de Saint-Léonard. «That's bullshit (ndlr: c'est des conneries», peut-on entendre de la part d'un joueur au moment de retourner aux vestiaires. Plus calme, l'entraîneur fribourgeois n'est pour autant pas 100% d'accord avec le corps arbitral. «Je trouve que c'est très léger, souffle Thibaut Petit après la rencontre. Je pense que c'est un cadeau mais ça fait partie du jeu.» De son côté, Natan Jurkovitz était dos à l'action au moment du coup de sifflet. «Tout ce que je sais, c'est que très peu d'arbitre aurait sifflé à ce moment du match, avant une remise en jeu.»
Un match très défensif
Avec cette dernière action, le joueur d'Olympic parle de «déception» après ce match nul face aux Grecs. Par contre, son entraîneur est satisfait du résultat des siens. «C'est une excellente performance, souligne Thibaut Petit. On a tenu le PAOK à 62 points et, même si on a été un peu maladroits, on a été très bons.»
Car défensivement, les Fribourgeois n'ont rien lâché à leurs adversaires. Le petit score en est la preuve. «Il y a eu très peu d'espaces entre les deux équipes et, moralement, avec le fait de les contenir à 62 points, on est les vainqueurs», ose le coach belge. Mieux, les Grecs – «qui voulaient absolument jouer Fribourg en quart, comme toutes les équipes» – ont pris conscience que leurs adversaires n'allaient rien leur laisser. «Aujourd'hui, le PAOK n'est pas serein», ajoute Thibaut Petit.
«Si on a peur, il ne faut pas aller»
Après ce «match un peu bizarre» comme le décrit Natan Jurkovitz, les deux équipes ont encore la possibilité de se qualifier pour les demi-finales. «L'avantage est au PAOK car il jouera à la maison au retour», admet Thibaut Petit. Et, au vu de ce qu'a proposé la horde de supporters grecs présents à Saint-Léonard, nul doute que les Fribourgeois vont avoir fort à faire dans le Thessalonique.
«Ça va être difficile mais, si on a peur, il ne faut pas aller sur place, sourit le technicien. Il faut y aller de manière sereine et prendre du plaisir.» S'il est sans doute d'accord avec son entraîneur, Natan Jurkovitz précise aussi que l'important pour Olympic sera de bien rentrer dans la partie. «Si on arrive à les faire douter, on aura toutes nos chances», promet le Fribourgeois. Réponse dans une semaine, dans la bouillonnante salle du PAOK.