«Je ne me mets aucune pression»
Kyshawn George est-il le prochain Suisse de NBA?

Les 26 et 27 juin prochain, les équipes de NBA auront l'occasion de sélectionner les meilleurs espoirs du championnat universitaire et européen. Parmi eux, un Chablaisien, Kyshawn George, pourrait jouer un rôle très en vue. Pas de quoi le déstabiliser pour autant.
Publié: 14.05.2024 à 20:12 heures
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Dernière mise à jour: 14.05.2024 à 22:57 heures
Kyshawn George a disputé une saison de NCAA, le championnat universitaire
Photo: Icon Sportswire via Getty Images
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Grégory BeaudJournaliste Blick

La traditionnelle draft NBA aura lieu les 26 et 27 juin prochain à Brooklyn. Après Thabo Sefolosha (2006) et Clint Capela (2014), un jeune espoir possède l'occasion d'être le troisième suisse à être drafté par une organisation de la prestigieuse ligue. Kyshawn George (20 ans), qui vient de disputer une saison avec l'Université de Miami, a impressionné les recruteurs. Pas de quoi le faire s'enflammer, lui qui semble avoir les pieds solidement ancrés sur terre. Interview à un mois de la date fatidique.

Kyshawn George en bref

Kyshawn George est né le 12 décembre 2003 à Monthey où il a vécu toute son enfance. Il est le fils de Deon George qui a porté les couleurs du BBC Monhtey en 2005 et 2008. Kysahwn est rapidement parti en France où il a suivi le cursus de l'Elan Chalon, comme Thabo Sefolosha et Clint Capela. Durant quatre saisons, le Vaudois y a fait ses armes, tout en recevant quelques minutes de jeu avec la première équipe française. En avril 2023, il décide de jouer pour les Miami Hurricanes en NCAA. Utilisé dans un premier temps comme joueur de complément, il reçoit rapidement la confiance de ses entraîneurs jusqu'à devenir un élément majeur de son équipe.

Kyshawn George est né le 12 décembre 2003 à Monthey où il a vécu toute son enfance. Il est le fils de Deon George qui a porté les couleurs du BBC Monhtey en 2005 et 2008. Kysahwn est rapidement parti en France où il a suivi le cursus de l'Elan Chalon, comme Thabo Sefolosha et Clint Capela. Durant quatre saisons, le Vaudois y a fait ses armes, tout en recevant quelques minutes de jeu avec la première équipe française. En avril 2023, il décide de jouer pour les Miami Hurricanes en NCAA. Utilisé dans un premier temps comme joueur de complément, il reçoit rapidement la confiance de ses entraîneurs jusqu'à devenir un élément majeur de son équipe.

Kyshawn, dans quel état te sens-tu actuellement?
J'ai terminé ma saison de NCAA avec Miami et je me prépare à disputer le NBA combine du 9 au 12 mai prochain. Il s'agit du week-end durant lequel les 75 meilleurs joueurs éligibles passent des tests physiques devant les représentants des équipes de NBA. Il s'agit d'une étape importante en vue d'une possible draft par l'une des 30 franchises de la Ligue.

Et toi, là au milieu, sens-tu la frénésie augmenter?
Pas vraiment. Je suis actuellement basé à Los Angeles où j'ai des entraînements prévus entre 8h30 et 12h00. Ensuite, je prends soin de mon corps. Je m'étire avant de shooter à nouveau. Ce n'est pas une période forcément stressante. C'est une période durant laquelle je continue de travailler sur mes aptitudes ainsi que sur mes forces et faiblesses.

Ces prochaines semaines, les équipes de NBA vont t'inviter à des entraînements dans le but de savoir si elles doivent de repêcher ou non. Comment le vis-tu?
Je sais que je devrai être prêt au moment où il le faut. Cela me met évidemment une petite pression, mais cela me met également une motivation pour me montrer sous mon meilleur jour lorsque les équipes voudront voir ce dont je suis capable. Aujourd'hui, je pense avoir la concentration et la lucidité pour réaliser de bons entraînements.

Cette saison universitaire, comment l'as-tu vécue, toi qui n'avais pas de rôle au début?
Je suis parti dans cette aventure en me disant que cela n'avait pas d'importance que je joue 35 ou 15 minutes. Je savais que je devais sans cesse donner le meilleur de moi-même et travailler jour après jour sur mon jeu. Je ne m'attendais pas à avoir immédiatement un rôle majeur. Cela m'a aidé à me montrer patient. Mais j'ai mis un point d'honneur à bosser et à montrer que j'avais compris ce que l'on attendait de moi. Je vivais ma première année universitaire et j'avais envie d'en tirer le maximum.

Ce passage par Chalon, l'as-tu vécu comme une étape obligatoire après Thabo Sefolosha et Clint Capela, les deux premiers Suisses de NBA qui y sont également passés?
On pourrait voir notre parcours similaire comme une fatalité, mais je le vois plus comme une coïncidence. Finalement, je me suis toujours dit que peu importe ce qu'on fait les gars avant moi, je devais tracer mon propre chemin. J'ai évidemment vu ce qu'ils ont réussi. Ils ont montré comment travailler lorsque tu es Suisse et que tu veux réussir en NBA.

Cela te met une pression d'être peut-être un de leurs successeurs?
Pas du tout. Aujourd'hui, la NBA est encore un rêve, même si cela devient quelque chose de plus en plus réaliste. Quand j'étais gamin, j'y pensais évidemment. Mais aujourd'hui, je me rends compte que ce rêve est à portée de main.

À quel moment t'es-tu dit que ce rêve de gosse était finalement réaliste?
Lorsque je suis arrivé aux États-Unis, je me suis rendu compte que mon niveau n'était pas si loin de joueurs qui aspiraient à évoluer en NBA. J'ai passé un été à m'entraîner en compagnie de nombreux joueurs de NBA. Là, je me suis dit que le rêve était devenu un objectif. J'ai sans cesse essayé d'avancer et de faire en sorte que mon jeu progresse, peu importe les circonstances. J'espère continuer ainsi jusqu'à la draft.

Tu te compares beaucoup aux autres potentiels joueurs repêchés?
Aucunement. Je connais ma valeur et je sais que j'ai la chance de vivre ce que je vis aujourd'hui. Je tente simplement de montrer ce dont je suis capable. Tout le monde n'a pas cette chance et j'essaie d'en profiter au maximum. Chacun possède sa propre histoire et moi, je suis en train d'écrire la mienne.

Quand tu es parti aux États-Unis, pensais-tu te retrouver dans cette situation?
Lorsque j'ai quitté la Suisse, je me suis demandé ce que cela me ferait d'être drafté après un an. Depuis, j'ai bossé pour essayer d'y parvenir. Si cela arrive dès la première année, tant mieux. Sinon, je vais continuer de bosser dans la bonne direction.

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