Il a dû faire des choix forts
Simon Ammann: «C'était tout simplement trop pour moi»

A quelques jours du début de la Coupe du monde, Simon Ammann parle ouvertement de son début d'été difficile. Le sauteur à ski révèle les leçons qu'il en a tirées et envisage l'avenir avec optimisme, tout en révélant avoir dû faire des choix dans sa vie.
Publié: 19.11.2024 à 12:10 heures
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Dernière mise à jour: 19.11.2024 à 12:12 heures
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Quelle est la suite? La question de son avenir préoccupe Simon Ammann depuis des années.
Photo: BJOERN SCHNEIDER
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Nicola Abt

Peu avant sa 28e saison de Coupe du monde, la légende du saut à ski Simon Ammann (43 ans) met fin à un conte de fées. Depuis des années, le Toggenbourgeois est décrit comme «infatigable». Le quadruple champion olympique a pu constater au printemps dernier qu'il n'en était rien. Après une saison riche en émotions, au cours de laquelle il a été partiellement rétrogradé dans la Continental Cup (deuxième catégorie), il n'a pas eu le temps de se reposer. «C'était vraiment dur. Tout me dépassait, je me sentais fatigué».

Au lieu de partir en vacances, le Saint-Gallois s'est préparé aux examens semestriels de ses études d'économie d'entreprise à l'université de Saint-Gall. «Commencer directement la phase d'apprentissage était limite. Je fais partie des plus âgés et je ne peux plus faire autant de nuits blanches que les plus jeunes», dit-il avec un sourire. Outre le sport professionnel et les études, différents mandats le sollicitent également.

Simon Ammann laisse ouverte la question de son avenir

Bien que Simon Ammann ait réussi ses examens, cette période intensive l'a conduit à changer d'avis. «J'ai résilié plusieurs mandats. J'ai besoin d'un peu d'air, de survivre à cette période de manière saine». L'été prochain, Simon Ammann terminera ses études. Il ne précise pas ce qu'il fera ensuite. «J'ai différentes idées».

Sa réponse à la question concernant son avenir en saut à ski est tout aussi vague. Il ne pense pas encore aux Jeux olympiques de 2026 en Italie. Son grand objectif est le championnat du monde qui aura lieu fin février à Trondheim, en Norvège. Pour pouvoir y participer, Simon Ammann doit s'imposer face à la concurrence issue de ses propres rangs. Des talents comme Felix Trunz (18 ans) ou Juri Kesseli (19 ans) font pression.

Killian Peier remonte la pente

Avant le début de la Coupe du monde le week-end prochain à Lillehammer, Simon Ammann se montre optimiste. Le changement de skis de Fischer à Slatnar semble porter ses fruits. «Je fais des progrès. J'ai pu profiter au maximum des dernières semaines pour corriger certaines erreurs du passé». Son entraîneur Martin Künzle est également satisfait: «Simon a continué à s'améliorer». Selon lui, entrer dans les points est un objectif réaliste pour l'ancien champion.

C'est Gregor Deschwanden (33 ans) qui a les meilleures chances de se classer parmi les meilleurs. Le Lucernois est monté sur le podium de la Coupe du monde la saison dernière. Dernièrement, il a convaincu lors de l'entraînement comparatif avec les Allemands. Killian Peier (29 ans) a lui aussi su se montrer convaincant. Après des années difficiles, le médaillé de bronze des championnats du monde 2019 saute de mieux en mieux. Felix Trunz devra lui en premier lieu acquérir de l'expérience.

L'apprenti de commerce a mérité sa sélection grâce à ses excellents résultats de l'été. «Je peux enfin montrer mes bons sauts d'entraînement en compétition». Avant, c'était sa tête qui l'en empêchait. «Je me faisais trop de soucis en amont. Cela me coûtait de l'énergie qui me manquait en compétition». Felix a hérité du gène du saut à ski de son père Martin Trunz, ancien sauteur en Coupe du monde.

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