Avec cette suspension, le CIO entendait sanctionner le placement sous l'autorité de l'instance russe des organisations sportives des régions de Donetsk, Kherson, Lougansk et Zaporizhzhia, situées dans l'est de l'Ukraine occupé par l'armée russe, rappelle le TAS.
La juridiction basée à Lausanne a entamé «les échanges de conclusions écrites entre les parties» et la constitution du panel arbitral. Mais elle n'a pas encore fixé de date d'audience ni d'échéance pour trancher le litige, précise-t-elle dans un communiqué.
Réuni à Bombay le 12 octobre dernier pour sa 141e session, le CIO avait bousculé son agenda pour réagir à la «décision unilatérale» prise une semaine plus tôt par le comité olympique russe (ROC) d'annexer quatre organisations sportives ukrainiennes. D'après l'organisation olympique, cette initiative russe constitue une «violation de l'intégrité territoriale du comité national olympique ukrainien», donc de la Charte olympique.
Panoplie de sanctions
La suspension du ROC s'est ajoutée à une panoplie de sanctions prises par le CIO fin février 2022, juste après l'invasion de l'Ukraine par l'armée russe: interdiction de toute compétition internationale sur le sol russe ainsi qu'au Bélarus allié, et de tous les symboles officiels des deux pays sur les terrains et les podiums mondiaux.
Cette nouvelle mesure n'a en revanche aucune conséquence sur l'éventuelle présence d'athlètes russes et bélarusses sous bannière neutre aux JO 2024 de Paris comme aux JO 2026 de Milan/Cortina, qui sera décidée par le CIO «au moment approprié» et «plus près des Jeux», avait précisé à la presse le porte-parole de l'instance olympique.