En finale du 100 m haies
Ditaji n'est plus la petite Kambundji

Ce jeudi soir (21h22), Ditaji Kambundji disputera la finale du 100 m haies des Mondiaux d'athlétisme. La petite sœur de Mujinga a pris son envol à Budapest.
Publié: 24.08.2023 à 11:13 heures
Ditaji Kambundji disputera ce jeudi soir la finale du 100 m haies.
Photo: keystone-sda.ch
Emanuel Gisi

Il y a quelques années, Ditaji Kambundji (21 ans), sœur cadette de la sprinteuse Mujinga Kambundji (31 ans), impressionnait tout le monde lors d'un test de performance musculaire à Macolin.

Et par la suite, elle a remporté l'or aux Championnats d'Europe des moins de 20 ans en 2021, le bronze aux Championnats d'Europe en 2022 et également aux Championnats d'Europe en salle en 2023.

Une place en finale méritée

En un rien de temps, la benjamine du clan Kambundji s'est hissée parmi l'élite mondiale sur 100 m haies. Début août, elle a même amélioré son record de Suisse à Berne en 12,47 secondes. Une seule autre femme a été aussi rapide en Europe au cours de ce siècle.

Lorsqu'elle s'est élancée mercredi soir en demi-finales des Mondiaux, elle savait ce qu'il lui fallait faire. Si elle voulait décrocher une place en finale, elle devait réaliser un temps proche de son record.

Et Ditaji Kambundji l'a fait! Les chiffres de 12,50 secondes scintillaient sur le tableau d'affichage. La Bernoise a obtenu sa place pour la finale et a même réalisé le sixième temps le plus rapide de toutes les demi-finalistes. Une performance exceptionnelle!

L'éclosion de la «petite Kambundji»

Mais ce chrono n'a rien d'un exploit. En effet, Ditaji a déjà couru trois fois dans un temps similaire ce mois-ci. Cela signifie qu'il ne s'agit donc pas d'une prouesse, mais de son niveau actuel.

Ditaji Kambundji a fait son entrée dans l'élite mondiale et a atteint la finale, grâce notamment à une belle continuité. «C'est extrêmement agréable d'avoir cette constance, sourit-elle. Je savais que je devais tout donner en demies.»

Lors de la finale de ce jeudi, la Suissesse voudra embêter Kendra Harrison, Jasmine Camacho-Quinn, Nia Ali et Tobi Amusan. «Je serai toujours la plus jeune des Kambundji», disait-elle il y a trois ans lors de sa première interview à Blick. «Mais un jour, je ne serai peut-être plus la petite Kambundji». Et avec cette performance, ce n'est plus le cas.

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