Le cyclisme féminin est en plein essor. La première édition du Tour de Suisse féminin commence ce samedi. Contrairement à la course masculine, cette épreuve ne comporte que deux étapes. «Néanmoins, nous pouvons montrer l'exemple et susciter l'intérêt pour le cyclisme féminin», positive Edi Elsener, entraîneur national.
Le salaire minimum est de 21 900 francs
Récemment, le cyclisme féminin est sorti de sa torpeur, y compris sur le plan financier. Cette saison, le salaire minimum d'une coureuse professionnelle a été augmenté à 21'900 francs suisses pour cette saison. En 2022, il sera de 29'600 francs et de 35'200 en 2023.
Si l'on compare ces salaires à celui de Chris Froome, quadruple vainqueur du Tour de France, ce montant est évidemment dérisoire. La rémunération du Britannique est estimée à 6 millions de francs. «Mais beaucoup de femmes sont déjà heureuses de pouvoir rentrer dans leurs frais», précise Elise Chabbey.
Cette saison, la cycliste genevoise de 28 ans en est à sa troisième année professionnelle et ne cesse de s'améliorer. «Je considère faire partie des 20 meilleures au monde», estime-t-elle au moment de prendre le départ de ce premier Tour de Suisse féminin. Lors de cette épreuve, Elise Chabbey a de grandes ambitions. «Mais c'est une certitude qu'une victoire ne me rendrait pas plus riche, rigole-t-elle. Mais je pourrai toujours gagner de l'argent dans dix ans.»
La blouse dans le placard.
Avant cette «nouvelle vie» dans le vélo, Elise Chabbey a déjà participé aux Jeux olympiques. C'était à Londres en 2012 et elle participait en tant que canoéiste. C'est aprè cette expérience qu'elle s'est consacrée à la course à pied et à sa formation de médecin. Elle a d'ailleurs mis sa carrière cyclise entre parenthèses pour s'occuper de patients atteints du coronavirus.
«Cela me semblait être la chose à faire. Je suis contente d'avoir pu aider. Mais désormais, je veux revenir au cyclisme, aider l'équipe et gagner. Je pourrai remettre ma blouse après la fin de ma carrière sportive», a souri Chabbey.
