Elle est désormais de retour sur son territoire favori. Nicole Reist, surnommée la «chèvre de montagne», a atteint les collines de Virginie. Il y a plus de huit jours, elle a enfourché son vélo à Oceanside, sur la côte pacifique californienne, et depuis, elle roule. Un record est même encore possible.
La course cycliste Race Across America parcourt environ 5000 kilomètres pour 55’000 mètres de dénivelé. La Zurichoise en a déjà parcouru plus de 4400 km. Et ce, de manière impressionnante. Dans la catégorie individuelle, elle devance actuellement tout le monde — même les hommes.
La Race Across America (RAAM) est la course de cyclisme la plus dure et la plus longue du monde, avec 4888 kilomètres et 55'000 mètres de dénivelé. Elle part d'Oceanside en Californie sur la côte ouest et traverse 12 Etats sans interruption jusqu'à Annapolis dans le Maryland sur la côte est, sans arrêt. Environ 150 coureurs et coureuses ont pris le départ, par équipes de 2, 4 ou 8. Au cours des 40 premières éditions, seules 37 femmes ont pu terminer la RAAM en solo.
La Race Across America (RAAM) est la course de cyclisme la plus dure et la plus longue du monde, avec 4888 kilomètres et 55'000 mètres de dénivelé. Elle part d'Oceanside en Californie sur la côte ouest et traverse 12 Etats sans interruption jusqu'à Annapolis dans le Maryland sur la côte est, sans arrêt. Environ 150 coureurs et coureuses ont pris le départ, par équipes de 2, 4 ou 8. Au cours des 40 premières éditions, seules 37 femmes ont pu terminer la RAAM en solo.
Peut-elle aller jusqu’au bout?
Jeudi soir, elle avait une centaine de kilomètres d’avance sur son premier poursuivant, Allan Jefferson. Si elle parvient à maintenir sa vitesse moyenne de 23,6 km/h, outre la victoire, le nouveau record féminin ne pourra pas lui échapper.
Une performance folle, même si tout ne s’est pas déroulé comme prévu ces dernières semaines. Tout d’abord, tous ses bagages ont été perdus lors du vol vers les États-Unis, y compris ses vélos.
La course a également été mouvementée — avec des températures de plus de 40 degrés dans le désert de l’Arizona, une déviation à cause d’un pipeline en feu et une panne du véhicule d’assistance dans les Rocheuses.
Malgré tout, le plan de Nicole Reist semble fonctionner à merveille et l’objectif d’Annapolis, dans le Maryland, est en ligne de mire. Après les vastes plaines venteuses entre les Rocheuses et la côte est du continent, place maintenant au terrain idéal de la Zurichoise Reist: les Appalaches. «Je me réjouis énormément des montagnes de la côte est, souffle-t-elle, c’est mon terrain — et c’est beaucoup moins ennuyeux que le plat. Mais je me concentre toujours sur le moment présent, ce n’est qu’étape par étape que je me rapproche de mon objectif!»
Dormir? Ce sera pour plus tard
Ce serait la troisième victoire de Reist à la Race Across America dans sa carrière (après 2016 et 2018), et la récompense d’un énorme effort. Sa charge de travail est impressionnante. Lorsqu’elle est en période d'entraînements, elle se lève à 1h30 pour sa première séance. À partir de 5 heures du matin, elle s’en va travailler en tant que technicienne en bâtiment, un travail où elle est engagée à 100%. Après le travail, à 16h, il y a encore un entraînement, et entre 19 et 20h, elle va se coucher, comme elle l’a expliqué un jour au magazine «Rennrad».
Elle n’a d’ailleurs pratiquement pas dormi ces derniers jours. Une partie de sa stratégie consiste en des pauses extrêmement courtes, alors que tous ses concurrents se sont reposés plus longtemps. Mais Nicole Reist aura suffisamment de temps pour cela dès ce week-end, après sa possible arrivée.