Pourquoi Portner a-t-il été acquitté?
La ligue fédérale de handball a justifié sa décision par plusieurs facteurs :
- Lors d'une perquisition à son domicile, aucune preuve de consommation de produits dopants n'a été trouvée.
- La quantité de méthamphétamine détectée chez Portner était si faible que, selon les experts en dopage, une prise active et un effet d'amélioration des performances peuvent être exclus.
- Les échantillons de cheveux et d'urine prélevés ultérieurement sur Portner se sont révélés négatifs.
- Les déclarations de l'entourage de Portner rendent improbable une consommation de produits dopants.
C'est surtout l'échantillon négatif de cheveux qui a dû peser dans la balance lors de l'acquittement. En effet, la faible valeur de 78 nanogrammes de métamphétamine par millilitre était déjà connue au moment de la suspension. Les témoignages de moralité de son propre entourage ne devraient en revanche pas être pertinents.
Reste la question de savoir pourquoi Nikola Portner n'a pas pu fournir un échantillon de cheveux immédiatement après le contrôle antidopage suspect: Une autre procédure aurait peut-être permis d'éviter une suspension. La manière dont le peu de métamphétamine a pénétré dans le corps de Portner n'est pas claire. La théorie d'une contamination par contact cutané persiste.
Pourquoi la ligue peut-elle acquitter un joueur?
Contrairement à la Suisse, où une autorité indépendante, Swiss Sports Integrity, statue en première instance sur les cas de dopage. En Allemagne, dans le football, le handball et le hockey sur glace, c'est la propre ligue qui peut assumer cette tâche. Une pratique parfois critiquée en raison du manque d'expertise dans le domaine complexe du dopage et du manque d'indépendance. Pour Nikola Portner, cela devrait être une aubaine qui lui évite ainsi une longue procédure.
Quelles sont les réactions à l'acquittement?
«Pour Nikola, c'est avant tout une libération et une confirmation», déclare l'entraîneur de l'équipe nationale Andy Schmid. «Je me réjouis énormément de le voir revenir dans l'équipe nationale suisse en tant qu'homme et en tant que sportif.»
L'expert allemand en matière de dopage Fritz Sörgel ne croit pas à l'acquittement, comme il le dit à Handball Word: «Dire simplement qu'il s'agit d'une faible concentration et qu'il ne peut donc pas être dopé, c'est une discussion de profanes. Mais cela ne peut pas servir de base à un acquittement. Toute personne ayant un produit dopant dans le sang ou l'urine doit être suspendue.»
Que va-t-il se passer maintenant?
Nikola Portner n'est pas encore tout à fait tiré d'affaire. L'acquittement est une gifle pour les organisations antidopage. Il reste à voir si l'agence nationale ou internationale antidopage fera appel de l'acquittement et le contestera devant le Tribunal arbitral du sport (TAS).