Déçue par son ex-fédération
Cette biathlète claque la porte de la France pour courir avec la Suisse

La biathlète Coralie Langel courait jusqu'à présent pour la France. Elle a désormais rejoint l'équipe de Suisse et s'est exprimée sur les raisons de ce choix.
Publié: 24.04.2025 à 10:59 heures
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Fin mars, la biathlète a annoncé qu'elle changeait de nation.
Photo: Instagram/coralie_langel
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Ramona Bieri

La semaine dernière, Swiss-Ski a publié la sélection de biathlon pour la saison prochaine. Le cadre B compte un nouveau nom: Coralie Langel (23 ans).

Seuls les fans inconditionnels connaissent ce nom. Car jusqu’à présent, elle courait pour la France. Fin mars, elle a décidé de changer de pays à la surprise générale. Une décision rendue possible par le fait qu’elle possède également le passeport suisse grâce à son grand-père.

Mais que se cache-t-il derrière tout cela? Coralie Langel est considérée comme un grand talent, mais n’a pas encore réussi à se hisser en Coupe du monde. Lors de la saison 2021-2022, elle a participé à la Coupe IBU (deuxième niveau le plus élevé en biathlon), avant que sa carrière ne s’enlise. Elle a d’abord dû s’arrêter pour cause de surentraînement, avant de voir la concurrence lui passer devant. Elle ne participait alors qu’à quelques compétitions nationales.

«Je ne suis pas en guerre avec la France»

À ce moment-là, les perspectives manquent, elle pense à se retirer. C’est alors qu’un plan B inespéré se profile. En janvier, après deux victoires en Coupe de France, elle n’a pas été convoquée pour la Coupe IBU. «J’étais alors un peu triste», confie la biathlète à «Nordic Magazine». Et d’ajouter: «Je ne suis pas du tout en guerre avec la France. Je suis juste déçue par certaines décisions.»

L’idée de changer de nation se concrétise alors. En prenant le départ d’une course de la Swiss Biathlon Cup, elle teste ses sensations. «Il n’y avait pas beaucoup de monde, mais j’ai fait la connaissance de quelques entraîneurs. C’était cool», se souvient Coralie Langel. D’autres entretiens suivent avant qu’elle ne dépose sa demande. La fédération internationale de biathlon (IBU) se montre finalement favorable.

«Ce sera génial de travailler avec eux»

Rétrospectivement, la biathlète a eu de la chance de ne pas avoir été convoquée pour la Coupe IBU – cela aurait empêché un changement rapide de nation. Cela n’est possible que si aucune compétition internationale n’a été disputée pendant trois ans.

Coralie Langel a déjà fait la connaissance de ses nouvelles coéquipières lors des Championnats suisses. L’accueil aurait été très chaleureux.

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Elle s’entraînera notamment avec Lena Häcki-Gross et Amy Baserga. «Ce sera formidable de travailler avec elles», se réjouit-elle. Son objectif est de prendre confiance lors de la Coupe IBU pour se rapprocher ensuite petit à petit de l’élite. Et qu’en est-il des Jeux olympiques? «Je ne cache pas que je serais très heureuse de décrocher une place, même de remplaçante», déclare-t-elle. «J’irais là-bas avec grand plaisir pour vivre cette expérience.»

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