La dernière fois que Belinda Bencic a foulé la terre battue de Vidy, c’était en 2011. À l’époque, elle y avait remporté les championnats suisses de tennis. Et c’est une certaine Timea Bacsinszky, assise à ses côtés en conférence de presse, qui lui avait remis sa médaille.
Onze ans plus tard, Bencic a accumulé plusieurs médailles, dont la plus prestigieuse, l’or olympique à Tokyo. C’est donc en attraction principale qu’elle se présente au Ladies Open de Lausanne. Devant un public qui sera acquis à sa cause, la numéro 13 mondiale va tenter «d’aller le plus loin possible».
Éliminée au premier tour de Wimbledon par la Chinoise Qiang Wang (WTA 142), la Saint-Galloise a quelque peu joué de malchance cette année. «Ce n’était pas les meilleurs résultats en Grand Chelem. Je n’ai pas pu trouver ma forme, soupire-t-elle. J’avais de bonnes sensations à Roland-Garros. Mais à l’Open d’Australie, je venais de me remettre du Covid. Et à Wimbledon, j’ai aussi été un peu malheureuse.» Juste avant le tournoi londonien, Bencic s’était blessée à la cheville — en finale à Berlin.
Va-t-elle gagner un Grand Chelem?
Mais cela ne déprime pas la championne olympique, qui relativise: «Mon état d’esprit est très bon. Et, concernant ma légère blessure, tout est à nouveau bon pour jouer.» Elle en profite également pour rappeler qu’un des avantages du tennis est que les tournois s’enchaînent. «On a toujours une nouvelle chance. Demain (ndlr, mardi), j’ai l’occasion de bien commencer ici. Et j’ai encore une chance en Grand Chelem, avec l’US Open.»
Depuis son titre à Tokyo, la Suisse espère que sa meilleure joueuse en activité va un jour décrocher un titre du Grand Chelem. Une attente qui dure depuis l’Open d’Australie de Martina Hingis en 1999. Mais Belinda Bencic sait que ce n’est pas chose aisée: «Je ne pense pas que gagner un Grand Chelem est logique pour la suite de ma carrière. C’est toujours un exploit qui sort de l’ordinaire.»
Bencic est peu en Suisse
À Lausanne, Belinda Bencic va surtout profiter de jouer en Suisse puisque, comme elle le rappelle, «ça n’arrive pas souvent». À Vidy, elle veut montrer du bon tennis mais ne pas se concentrer sur un objectif particulier. «C’est très difficile de prévoir le résultat en tennis. Je ne peux pas dire: 'Si je ne suis pas en finale, je vais être déçue' car ça ne dépend pas que de moi. Si tu rentres sur le court et que ton adversaire est meilleure que toi, ça se résume juste à: 'Dommage'.»
Ce mardi, aux alentours de 17h30, elle fera son entrée en lice face à Diane Parry (WTA 77). En espérant pour le public lausannois que, une fois sur le court, la Française ne sera pas meilleure que la Suissesse.