Au sein de sa nouvelle équipe
Marc Hirschi, un équipier avec certaines libertés

Six coureurs suisses sont au départ du 108e Tour de France qui a commencé ce samedi à Brest. Marc Hirschi, vainqueur en solitaire l'an dernier, ainsi que Stefan Bissegger et Stefan Küng peuvent ambitionner un succès d'étape.
Publié: 26.06.2021 à 15:39 heures
Marc Hirschi devra surtout épauler son coéquipier Tajej Pogacar.
Photo: keystone-sda.ch

En 2020, Marc Hirschi avait fait une entrée remarquée lors d'un Tour de France qui n'avait pas pu débuter avant la fin du mois d'août en raison des restrictions dues à la pandémie. Au Grand Départ à Nice, il avait manqué de peu de créer la surprise face à Julian Alaphilippe.

Le Bernois avait attendu onze jours de plus, lors de la 12e étape vers Sarran, pour signer une magnifique victoire d'étape. L'ancien champion du monde M23 avait obtenu la première victoire suisse sur le Tour de France depuis Fabian Cancellara à Liège en 2012. Cela avait présagé d'un automne doré pour Hirschi avec le bronze des championnats du monde à Imola, la victoire à la Flèche Wallonne et la 2e place à Liège-Bastogne-Liège. Cette saison, le coureur bernois de 22 ans passé chez UAE Team Emirates du dernier vainqueur du Tour de France Tadej Pogacar est resté plutôt discret.

Pour les trois prochaines semaines, son rôle est clairement défini. «Je bénéficierai de moins de libertés sur le Tour cette année, confie-t-il. Je pourrai peut-être rouler pour moi dans les premières étapes, mais après il s'agira de soutenir Tadej au classement général. Il a la priorité.»

Chrono puis JO?

Pour Stefan Bissegger, le Tour de France ne faisait initialement pas partie des plans. Mais le Thurgovien de 22 ans a convaincu la direction de l'équipe EF Education-Nippo à coups de belles performances ce printemps. La victoire en mars à Paris-Nice contre des grands du chrono comme Primoz Roglic et Rohan Dennis, puis la 2e place en juin dans le contre-la-montre d'ouverture du Tour de Suisse à Frauenfeld, ainsi que la victoire d'étape à Gstaad, ont forcé la main des dirigeants pour cette première convocation sur le Tour.

«J'ai montré à plusieurs reprises que j'étais prêt pour les contre-la-montre et que j'étais probablement le meilleur au sein de notre équipe», a déclaré Bissegger. Le Thurgovien vise le premier des deux efforts solitaires. Celui qui se tiendra mercredi prochain sur 27,2 km, entre Changé et Laval.

Reste à savoir s'il participera également au deuxième chrono de l'avant-dernier jour du Tour, sur 30,8 km entre Libourne et St-Emilion. Après cela, Bissegger aura peu de temps pour se réhabituer à la piste aux JO. Parce qu'à Tokyo, il sera en action en tant que «locomotive» du quatuor suisse.

Küng avec pour objectif la victoire dans le contre-la-montre

Ce qui vaut pour Bissegger dans le contre-la-montre vaut également pour son collègue thurgovien Stefan Küng. Ce dernier vise haut pour son cinquième Tour de France. «Les contre-la-montre du Tour m'offrent deux bonnes opportunités. L'objectif maintenant serait de gagner une fois un chrono sur le Tour», a déclaré un Küng convaincant dans sa préparation pour le temps fort de la saison. Il a remporté le contre-la-montre d'ouverture du Tour de Suisse et a ensuite porté le maillot jaune pendant deux jours.

Trois autres Helvètes seront au départ, dont le tout frais champion de Suisse Silvan Dillier. L'Argovien de 30 ans a été titré pour la deuxième fois le lendemain de l'annonce de sa participation à la Grande Boucle. En bon rouleur, il devra aider son leader néerlandais Mathieu van der Poel, ainsi que pour le duo de sprinters Tim Merlier et Jasper Philipsen.

A 35 ans, Reto Hollenstein va vivre son 5e Tour, cette fois sous les couleurs de l'équipe israélienne Start-Up Nation. Reste Michael Schär (AG2R Citroën), présent pour la 11e fois. Depuis 2011 et la victoire au classement général de Cadel Evans, alors capitaine de BMC, le Lucernois de 34 ans n'a jamais manqué le grand rendez-vous français.

(ATS)

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