Acheter moins mais mieux
Louer ses vêtements: la fausse bonne idée écolo

Selon une récente étude, entre les transports ou le nettoyage à sec, la location de vêtements n'est pas aussi eco-friendly qu'on pourrait le penser. Explications.
Publié: 15.07.2021 à 15:53 heures
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Dernière mise à jour: 19.07.2021 à 09:17 heures
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Valentina San MartinJournaliste Blick

La «slow fashion», c’est le phénomène dont tout le monde parle. L’idée: préconiser une fabrication respectueuse de l’environnement et des personnes qui travaillent sur les chaînes de production. Dès lors, plusieurs alternatives ont été mises en place afin de prendre davantage soin de la planète. Parmi elles, la location d’habits, une option qui en a d'ailleurs séduit plus d’un.

Toutefois, d’après une étude publiée par la revue scientifique finlandaise «Environmental Research Letters», l’alternative longtemps présentée comme l’une des réponses à la crise environnementale ne serait qu’un leurre, rapporte le journal britannique The Guardian.

Pire que jeter: louer

Pour comprendre l’impact environnemental du marché textile, les chercheurs ont analysé plusieurs modes de consommation: le shopping standard, la diminution d’achats, la revente, le recyclage et la location.

Il s’est avéré que l’impact climatique de la location était le plus élevé de tous. La raison: la location donne une place importante aux transports pour faire l’aller-retour entre les locataires et les entrepôts ou les points de ventes. Sans oublier l’emballage et le nettoyage à sec qui sont aussi largement nuisibles à l’environnement.

La location de plus en plus vantée par les marques

Toutefois, la location de vêtement ne cesse de faire des amateurs. Certaines sociétés ont d’ailleurs flairé la bonne affaire et ont lancé des services de location. C’est le cas de Rent the Runway, notamment dirigé par une certaine Gwyneth Paltrow ou encore Ralph Lauren qui a lancé une gamme à louer sous abonnement en mars dernier.

En Suisse, la boutique La Garde-Robe à Genève a fait de nombreux adeptes parmi les amoureux du luxe. Tenues de mariées ou robes griffées, il y en a pour tous les goûts et en quelques clics seulement.

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Selon la société d’analyse de données GlobalData, le marché en plein boom pourrait valoir quelque 2,9 milliards de francs d’ici 2029. A noter que le tout dernier rapport du Forum économique mondial suggère que l’industrie génère 5% des émissions mondiales.

Logistique à revoir

L’étude suggère toutefois que si les entreprises de location de vêtements modifiaient leur logistique pour devenir davantage écolo, elles seraient au même niveau que la revente. Plus précisément, il faudrait privilégier la mobilité douce pour transporter les vêtements et, surtout, les porter souvent.

Il n’en reste que d’après les experts, la solution la plus durable reste d’acheter moins mais mieux.

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