Abarth
Carlo Abarth (1908-1979) avait vendu sa marque de sport italienne à Fiat en 1971. Problème: Abarth a rapidement dégénéré en autocollant sur les variantes sportives de Fiat. En 2007, on allait voir ce qu'on allait voir, mais la renaissance annoncée ne tint pas ses promesses. Soyons justes, les versions Abarth de la Série 500 (photo) sont absolument cool et très demandées. Mais depuis plus d'une décennie, c'est toujours la même chose, revisitée. Encore et encore, hormis la version Abarth de la 124 Spider, qui est vite repartie. Du nouveau ou du propre chez Abarth? Pas en vue. Cela ne durera pas éternellement.
Borgward
Carl F.W. Borgward (1890-1963) a construit la cinquième plus grande marque automobile allemande, avant de se casser la figure: la berline de luxe P 100, trop chère, et l'Arabella, à la finition médiocre, ont conduit à la faillite en 1961. Le petit-fils de Borgward trouve des partenaires en Chine pour une renaissance en 2014. Deux SUV (photo: BX7) y démarrent bien en 2016. Mais la qualité n'est pas au rendez-vous et les ventes s'effondrent. Borgward est vendu en 2019, puis à nouveau en 2020 (toute l'histoire en allemand ici).
Datsun
La voilà qui s'en va pour la deuxième fois, la plus ancienne marque automobile japonaise encore existante. Fondée en 1914, la marque DAT s'est appelée Datsun à partir de 1932, a été reprise par Nissan et est devenue le nom bon marché et d'exportation de Nissan. A partir de 1984, Datsun a été rebaptisée Nissan — pour réintroduire Datsun en tant que label bon marché en 2013 avec la Go (photo). Mais Datsun a eu du mal à s'imposer en Inde, par exemple, et est donc à nouveau sacrifiée.
Hispano-suiza
Le Genevois Marc Birkigt (1878-1953) a cofondé à Barcelone ce qui comptait autrefois parmi les meilleures choses que l'on pouvait acheter. La crise économique a brisé le cou d'Hispano-Suiza en 1938. Depuis dix ans, on assiste à une double tentative de résurrection, depuis Zoug et l'Espagne. Si le projet suisse semble s'être enlisé, sa variante espagnole présente tout de même des prototypes (photo: Hispano Suiza Carmen Boulogne). Est-ce que cela va vraiment marcher en série? Nous verrons bien...
Maybach
La Maybach de 2002 (photo) aurait peut-être eu du succès si elle avait été lancée comme une méga-Mercedes. Mais les Souabes voulaient s'attaquer à la Bentley de VW et à la Rolls-Royce de BMW — avec un nom enterré depuis 1941. Au bout de dix ans, c'en était fini de ces bellles ambitions. Aujourd'hui, Maybach est tout de même un succès — du moins sur le plan comptable. Comment cela se fait-il? Grâce à une astuce: celui qui veut la méga-classe S ou la top-GLS, achète forcément Maybach, car les deux ne sont disponibles que chez eux. C'est pourquoi une Classe S sur six est une Maybach.
Saab
La marque suédoise haut de gamme Saab, qui nous manquait, a disparu en 2012 à cause de son obstination et de l'incompréhension de son propriétaire GM. La société sino-suédoise NEVS a racheté les restes et veut lancer la Saab 9-3 II électrique depuis... 2013 (!). Entre-temps, l'argent a manqué et la maison mère Saab AB (le constructeur aéronautique) a récupéré les droits sur le nom. Entre-temps, la NEVS 9-3 (photo) aurait été vendue. Mais ce n'est que l'ancienne 9-3 avec des moteurs électriques.
Veritas
À partir de 1947, la marque allemande Veritas a célébré des victoires en course automobile. Mais la marque est restée trop chère et trop petite, les voitures de route n'ont jamais été des hits et, en 1953, c'en était fini. La société allemande Vermot AG a voulu faire revivre cette marque avec la Veritas RS III (photo). En 2008, un prototype équipé d'un moteur BMW a vu le jour (Veritas utilisait également la technologie de BMW auparavant), et le projet devait démarrer en 2010. Mais, au final, ce n'est pas une petite série de bolides de 600 chevaux qui est sortie des ateliers, mais la faillite.