En film et en séries
La reine Elizabeth II a aussi régné sur les écrans

La souveraine du Royaume-Uni Elizabeth II, décédée la semaine dernière, a été représentée de nombreuses fois au cinéma et dans les séries. Avec toujours une volonté de désacraliser le personnage pour tenter d’entrer dans son intimité.
Publié: 12.09.2022 à 17:53 heures
De la cultissime série «The Crown» (photo) au film «The Queen», en passant par des films d’animation, la monarque décédée la semaine dernière a marqué les écrans.
Photo: Liam Daniel/Netflix
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Margaux BaralonJournaliste Blick

La reine Elizabeth II était-elle aussi une icône de la pop culture? Au vu des nombreuses fictions dans lesquelles elle a été représentée, la question est légitime. De la cultissime série «The Crown», sur Netflix, au fabuleux film «The Queen», de Stephen Frears, en passant par des films d’animation, la monarque décédée la semaine dernière a marqué les grands et les petits écrans. Chaque fois, la fiction a tenté de passer outre la fonction pour s’intéresser à l’intimité. Que ce soit pour en rire ou sur un ton plus dramatique, l’objectif est souvent le même: désacraliser.

Le film le plus connu est probablement «The Queen», avec une excellente Helen Mirren en Elizabeth II. Évitant le piège du biopic bêtement illustratif, le réalisateur Stephen Frears choisit de se concentrer sur un moment très particulier de la vie de la souveraine: juste après la mort tragique de Lady Diana, en août 1997, il lui faut affronter une opinion publique remontée tout en apprenant à travailler avec Tony Blair, Premier ministre fraîchement élu. À la fois drôle et grinçant, «The Queen» s’attache à montrer une reine complexe, bouleversante et très seule, donc finalement très humaine.

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Percer les mystères d’une reine en montrant ses jeunes années

Le scénariste de «The Queen», Peter Morgan, travaille également sur «The Crown» depuis son lancement en 2016 sur Netflix. Et on retrouve dans la série la même volonté d’approcher l’intimité d’une Elizabeth II contrainte à l’impassibilité en public. Très documentée, et forcément un peu romancée, «The Crown» balaie toute la vie de la reine et de sa famille, devenant une passionnante réflexion sur le pouvoir, les responsabilités et, encore et toujours, la solitude inhérente à pareille fonction.

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Pour percer les mystères d’une figure devenue personnage, rien de tel que de s’attaquer à sa jeunesse. D’autant que celle d'Elizabeth II, propulsée héritière du trône à la faveur de l’abdication de son oncle, engagée dans l’armée pendant la Seconde Guerre mondiale, ne manque pas de rebondissements. On l’aperçoit ainsi enfant dans le film «Le Discours d’un roi», sorti en 2010, qui se concentre surtout sur son père George VI, puis jeune fille dans «A Royal Night out». Ce film-là raconte comment, avec sa sœur Margareth, et malgré le désaccord de sa mère, Elisabeth a décidé de faire le mur pour se mêler à la foule le jour de la signature de l’armistice de la Seconde Guerre mondiale. Un épisode véridique (mais, là aussi, évidemment romancé pour les besoins du film) qui une fois encore permet de saisir la normalité de cette femme à la vie extraordinaire.

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Désacralisation par la comédie

Confronter la monarque au peuple est un bon moyen de révéler son humanité. L’épisode qui a d’ailleurs alimenté à la fois une partie de la saison 4 de «The Crown» et un téléfilm, «Walking the Dogs», sorti sur la BBC en 2012, est celui de l’irruption d’un homme dans la chambre d’Elizabeth II en 1982. Dans la série comme dans le téléfilm, c’est l’occasion pour les actrices qui l’incarnent (respectivement Olivia Colman et Emma Thompson) de la montrer en chemise de nuit et spontanée.

La désacralisation passe aussi, bien sûr, par la comédie. En 1988, dans «Y a-t-il un flic pour sauver la reine», le personnage d’Elizabeth II est renversé sur une table et apparaît la robe relevée avec un homme au-dessus d’elle, dans une position plus que suggestive. «Austin Powers: Goldmember» la montrait en 2002 confrontée à l’espion complètement stupide. Et on la voit également, jeune, combattre Adolf Hitler à grands coups de mitraillette dans la parodie «Churchill: the Hollywood Years».

Même le cinéma d’animation s’est pris de passion pour la souveraine, représentée dans «Les Minions» en train de frapper l’une de ces petites créatures jaunes infiltrée dans son carosse, et dans cinq épisodes des «Simpsons». Les studios Pixar ont transformé Sa Majesté en voiture dans «Cars 2». Le film d’animation belge «Royal Corgi» imaginait quant à lui les aventures truculentes de l’un des chiens d’Elizabeth II, une fois encore montrée en train de petit-déjeuner ou dans son lit, comme la plus commune des mortelles.

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Quand Elizabeth II elle-même se mettait en scène

Objet de fascination pour le petit et le grand écran, la reine s’est aussi elle-même mise en scène par deux fois dans des courts-métrages. En 2012, pour l’ouverture des Jeux olympiques de Londres, elle avait tourné une séquence avec Daniel Craig, alors propriétaire officiel du costume de James Bond, qui se chargeait de l’accompagner jusqu’au stade. Une arrivée absolument légendaire en hélicoptère, à revoir ici:

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Le deuxième court-métrage date d’il y a seulement quelques mois. Pour son Jubilé, Elizabeth II avait tourné deux minutes en compagnie d’un autre monument britannique, l’ours Paddington, venu lui tenir compagnie pour le thé. Une communication bien rodée qui prouve, s’il en était encore besoin, que la reine elle-même savait jouer de son image.

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