On a essayé de rester polis face à leurs insultes. On s’est montrés stoïques devant leur frénésie insensée. On a tenté de leur expliquer patiemment lorsqu’ils abusaient des mots et des symboles. On a à peine bronché face à leur malhonnêteté intellectuelle, parfois leur bêtise.
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Il faut désormais dire sans détour aux personnes qui remettent en question les résultats d’hier et refusent d’ouvrir les yeux: admettez le verdict des urnes et de la démocratie que vous prétendez défendre. Cessez de répandre les fausses nouvelles. Arrêtez de nous brandir des experts qui n’en sont pas pour légitimer vos thèses fumeuses. Mettez un terme à votre paranoïa. Convoquez la nuance dans vos esprits, la prudence dans vos propos. Car c’est vous qui tordez la vérité comme vous tordez ce pays, tant et si mal qu’il va finir par rompre quelque part.
La situation est devenue grave
Soyons lucides, ces quelques lignes ont peu de chance d’atteindre leur cible car cette dernière s’est affranchie de toute rationalité. Or la situation est devenue grave. Jour après jour, c’est une partie du ciment national qui s’effrite sous les coups de boutoir.
C’est la raison pour laquelle on ne peut qu’encourager le ministre genevois de la santé Mauro Poggia à saisir toutes les voies légales à sa disposition lorsque celles et ceux qui se voient comme des «résistants» dérapent. C’est la raison pour laquelle Blick, inlassablement, continuera à dénoncer les fake news, comme celle qui laisse entendre que La Poste a truqué l’élection de dimanche. C’est la raison pour laquelle nous appelons toutes les citoyennes, tous les citoyens, à déposer plainte face aux menaces, aux insultes et à tous les propos inacceptables.