Commentaire de Michel Jeanneret
La «Tribune de Genève» doit être rachetée par la fondation qui soutient les médias

Tamedia doit vendre la «Tribune de Genève» pour un franc symbolique à la Fondation Aventinus. Sans ce soutien, le journal genevois est condamné à disparaître, estime Michel Jeanneret, rédacteur en chef de Blick en Suisse romande.
Publié: 28.08.2024 à 10:12 heures
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Dernière mise à jour: 28.08.2024 à 10:17 heures
Tamedia a annoncé mardi la suppression de 290 postes. Est-ce la fin de la «Tribune de Genève»?
Photo: keystone-sda.ch
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Michel JeanneretRédacteur en chef

Commençons par la conclusion: Tamedia doit vendre la «Tribune de Genève» pour un franc symbolique, la Fondation Aventinus doit lancer cette piécette à l’éditeur alémanique pour racheter ce titre et s’engager à couvrir ses déficits jusqu’en 2035 (quelques dizaines de millions au total), le temps que la «Tribune de Genève», média indivisible de la deuxième ville de Suisse, effectue sa transition numérique.

Pourquoi cela? Parce que Tamedia l’a dit clairement, en marge des 290 licenciements annoncés mardi: il ne croit pas en ce titre qu’il a officiellement relégué à la station des soins palliatifs. Sans soutien de son éditeur, la «Tribune de Genève» va mourir, c’est absolument certain.

Or la Fondation Aventinus, dirigée par l’ancien conseiller d’État genevois François Longchamp, a pour objectif de soutenir les médias — tout particulièrement les Genevois, puisque son principal contributeur n’est autre que la richissime Fondation Hans Wilsdorf, propriétaire de Rolex, très active pour soutenir la culture et l’identité genevoises.

Un éditeur qui ne veut plus de son jouet, pourtant indispensable à une région qu’une fondation a pour but de soutenir: les planètes ne sauraient être plus alignées. Plus qu’un alignement, il s’agit pour le vendeur et l’acheteur potentiels de prendre leurs responsabilités.

Il en va de la survie d’un titre. Il en va de la vie d’une région.

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