Victime collatérale du rachat de CS
Lazard Frères Gestion essuie 142 millions de pertes après le rachat de CS

Les sociétés de gestion d'actifs française Lazard Frères Gestion et américaine Pimco ont essuyé des pertes de 141 millions et 314 millions de francs dans le rachat de Credit Suisse par UBS. L'opération a provoqué l'effacement de certains titres de dette.
Publié: 22.03.2023 à 08:07 heures
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Dernière mise à jour: 22.03.2023 à 11:06 heures
La société française est une victime collatérale de la débâcle de Credit Suisse.
Photo: Bloomberg via Getty Images

L'opération a en effet conduit à l'annulation de 17 milliards de dollars (15,7 milliards de francs) de titres de dette dits «CoCo» (pour «Contingent Convertible"), aussi appelés «Additional Tier 1» ou «AT1», détenus par des investisseurs professionnels (banques, fonds).

Au 14 mars, au début de la débâcle et des fortes craintes de faillite de Credit Suisse, Lazard Frères Gestion détenait un total de 142 millions d'euros de ces titres, selon une déclaration transmise mardi à l'AFP par l'entreprise. Cela ne représente que 0,4% du total des actifs gérés par la filiale de la banque d'affaires franco-américaine Lazard.

La société américaine Pimco, filiale de l'assureur allemand Allianz, a de son côté perdu environ 340 millions de dollars dans cette affaire, a indiqué mardi une source proche de la société.

Obligations de Credit Suisse

Pimco détenait initialement des obligations AT1 de Credit Suisse, qui valaient 807 millions de dollars quand elles ont été émises, mais leur valeur avait fondu ces derniers mois, a précisé cette source. Cela en faisait le plus gros détenteur d'obligations AT1 de Credit Suisse selon des données de l'agence d'informations financières Bloomberg. C'est toutefois une part minime au milieu des 1740 milliards de dollars gérés par Pimco.

Créée après la crise financière de 2008, cette catégorie de dette, qui arrive en dernière position dans l'ordre de priorité pour le remboursement en cas de difficultés financières, visait à renforcer le niveau de solvabilité sans émettre de nouvelles actions et, ainsi, éviter que le contribuable ne finisse par payer l'addition en cas de sauvetage.

(ATS)

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