Une bonne partie de l'UDC s'y oppose
Cette mesure vise à rendre les médicaments moins chers

Le conseiller national UDC Andreas Glarner tient la gauche et les Vert-e-s pour responsables du choc de la hausse des primes. Pourtant, ce ne sont pas eux qui s'opposent à une mesure actuellement en discussion. C'est plutôt Andreas Glarner lui-même.
Publié: 22.08.2023 à 06:08 heures
|
Dernière mise à jour: 22.08.2023 à 12:23 heures
1/5
L'initiative dite Beneluxa vise à renforcer la coopération dans le domaine pharmaceutique.
Photo: Keystone
Tobias Bruggmann

Les coûts de la santé ne cessent d'augmenter. À l'approche de l'automne, le ministre de la Santé Alain Berset devrait annoncer de nouvelles hausses des primes d'assurance maladie. Pour le conseiller national UDC Andreas Glarner, le responsable est clair. Sur X – anciennement Twitter – il accuse la gauche et les Vert-e-s d'être à l'origine de ces augmentations.

Contenu tiers
Pour afficher les contenus de prestataires tiers (Twitter, Instagram), vous devez autoriser tous les cookies et le partage de données avec ces prestataires externes.

Lorsqu'il s'agit de mesures concrètes pour lutter contre la hausse des coûts de la santé, Andreas Glarner se montre moins prolixe. Membre de la commission santé au Conseil national, il demande dans une intervention que le Conseil fédéral étudie l'adhésion à l'initiative dite du Beneluxa. Andreas Glarner s'y oppose et mène la résistance avec une minorité de l'UDC.

Des prix plus bas grâce à une collaboration accrue

Cette initiative, rassemblant l'Autriche, la Belgique, les Pays-Bas, le Luxembourg et l'Irlande, vise à renforcer la coopération dans le domaine des médicaments. Les pays participants, dotés de marchés relativement restreints, souhaitent collaborer pour rendre les médicaments plus abordables pour les patients.

Le Conseil fédéral se montre ouvert. Il constate que les prix des médicaments en Suisse sont bien plus élevés qu'à l'étranger. Une des raisons évoquées est le manque d'attrait et de pouvoir de négociation de la Suisse sur le marché. Une coopération internationale avec évaluation commune des nouveaux médicaments et négociations de prix avec les entreprises pharmaceutiques serait envisageable. Un rapport sera rédigé à cet effet.

«Pure lutte contre les symptômes»

Andreas Glarner critique le système des «prix vitrines» où des réductions secrètes sont obtenues par des négociations. Il le qualifie d'absurde, trompant les citoyens sur les prix réels.

Néanmoins, Andreas Glarner a des idées pour freiner les coûts. Il suggère d'agir au niveau de l'autorisation Swissmedic, évitant de redemander une autorisation pour un médicament déjà approuvé dans un pays voisin. Il propose également d'autoriser les importations parallèles et de réduire les obstacles pour les génériques.

L'UDC est divisée

Les avis divergent même au sein de l'UDC quant à l'adhésion à l'initiative. La conseillère nationale UDC Martina Bircher estime que face à l'augmentation des primes, des actions sont nécessaires. Elle souligne les coopérations d'achat dans le secteur privé, citant l'exemple de Coop et Migros. Pour elle, une collaboration plus étroite avec d'autres pays pour des achats en quantité peut faire baisser les coûts. Elle attend avec intérêt le rapport du Conseil fédéral.

Découvrez nos contenus sponsorisés
Vous avez trouvé une erreur? Signalez-la