L'impact du sommet entre le chef de l'Etat américain et son homologue russe Vladimir Poutine «est important pas seulement pour la Suisse, mais pour le monde entier», a dit le président de la Confédération à la presse au terme de sa discussion avec Joe Biden.
Il a souhaité un dialogue «constructif» entre les deux puissances pour que les défis actuels, en pleine pandémie, puissent être relevés par la communauté internationale.
Pourparlers sur un accord commercial
Avec Joe Biden, le ton était «très chaleureux», a expliqué Guy Parmelin. Il a annoncé la volonté de Berne et Washington de réviser un accord sur la formation professionnelle d'ici la fin de l'année.
Autre question économique, Guy Parmelin a rappelé les pourparlers exploratoires sur un accord commercial. «Nous verrons dans les prochaines semaines ou les prochains mois» si ceux-ci peuvent avancer, a-t-il dit. L'innovation a également été au centre du cadeau suisse au président américain, un «objet de haute technologie qui fonctionne à l'énergie solaire».
Il y a quelques mois, Joe Biden avait provoqué l'émoi en qualifiant la Suisse de «paradis fiscal». Les deux pays semblent s'être rabibochés sur ce volet. «Les mots de paradis ont été prononcés, mais pas fiscal», a affirmé Guy Parmelin, relevant que son pays n'est plus considéré comme un «paradis fiscal» sur la scène internationale.
Bons offices en Iran
Joe Biden a lui rappelé la disponibilité des deux avions de chasse américains dans la course suisse à l'achat de nouveaux appareils militaires.
Le chef de l'Etat américain a à nouveau remercié la Suisse pour sa représentation des intérêts américains en Iran. Selon le conseiller fédéral Ignazio Cassis, le canal humanitaire lancé par Berne pour faciliter la livraison de médicaments dans ce pays, malgré les sanctions, «n'est pas suffisamment utilisé». Joe Biden a promis de «soutenir davantage» ce dispositif.
Côté bons offices toujours, les présidents américain et russe devraient aborder mercredi lors de leur sommet un potentiel échange de prisonniers. Comme la Suisse représente aussi les intérêts russes en Géorgie, Berne est «toujours prête à apporter une aide pour un échange de détenus», surtout pour des pays pour lesquels elle garantit un mandat de puissance protectrice, a encore relevé Ignazio Cassis. Mercredi, le conflit au Haut-Karabakh devrait être mentionné par la Suisse auprès des Russes.
(ATS)