Mercredi matin, la Poste a annoncé de manière voilée la suppression de nouveaux offices de poste. La direction du groupe La Poste veut ainsi fermer plus de 170 offices de poste, confirmant ainsi les rumeurs qui avaient déjà circulé. Ainsi, le communiqué de presse envoyé mercredi indique que la Poste ne gèrera plus que 600 offices de poste en propre à l'avenir. Au moins un bureau sur cinq fermera ses portes.
La question de savoir quels offices de poste seront concernés reste pour l'instant ouverte. «Nous informerons dès maintenant et au plus tard fin juin les collaborateurs concernés et, à partir de juillet, les cantons et les communes», déclare à Blick la porte-parole de la Poste Silvana Grellmann.
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Pour les offices de poste concernés, des solutions individuelles de remplacement sont à l'étude - il pourrait s'agir d'agences postales ou d'un service à domicile. «Nous nous orientons sur les besoins des clients», poursuit la porte-parole.
«Injuste envers la population»
Cette nouvelle est d'autant plus piquante que Roberto Cirillo, chef du groupe La Poste, déclarait encore en 2020 à Blick: «Nous sommes convaincus qu'avec un réseau de 800 bureaux, nous avons une taille stable qui est également attractive pour les partenaires». Cette promesse a été faite à la population, qui s'est opposée à la fermeture d'offices de poste, en particulier dans les zones rurales. Mais ce chiffre et cette promesse volent déjà en éclat.
Parallèlement, la Poste a fait savoir mercredi qu'elle entendait investir plus de 100 millions de francs dans son personnel, dans la modernisation des filiales et dans de nouveaux formats au cours des quatre prochaines années. Sur les sites où les filiales exploitées en propre ne seront pas maintenues en raison de la demande, la Poste veut chercher des solutions de succession en collaboration avec les communes.
Aucun licenciement en vue
La Poste veut développer les 600 filiales qui lui appartiennent encore en centres de services, comme elle l'écrit. Des partenariats avec des banques, des caisses-maladie et des assurances ainsi qu'avec les autorités serait le plan privilégié.
La Poste veut tout de même procéder au démantèlement sans licencier, comme on peut l'entendre. La raison de ces fermetures est que le nombre de clients et de clientes qui se rendent dans un bureau de poste ne cesse de diminuer. Et s'ils s'y rendent malgré tout, ils effectuent moins d'opérations postales au guichet qu'auparavant.