Le groupe de pirates Play a publié des données volés à la «NZZ» sur le Darknet. C’est ce que montrent des données sur le site web du groupe de pirates. Nos confrères de «20 minutes» ont été le premier à le rapporter.
Selon une capture d’écran sur Twitter, les données publiées jusqu’à présent devraient représenter environ six gigaoctets.
Des listes de salaires ont été obtenues?
Les hackers ont ainsi mis leur menace à exécution. Que s'est-il passé? La «NZZ» et les journaux CH Media avaient été victimes d’une cyberattaque il y a un mois. Dans un e-mail adressé aux collaborateurs peu de temps après, le CEO de la «NZZ», Felix Graf, a annoncé: «Les investigations ont révélé que les agresseurs ont volé plus de données qu’on ne le pensait initialement. Parmi elles se trouvent aussi probablement des données confidentielles.»
Selon des informations du groupe Play publiées sur le Darknet, les éléments dérobées comprendraient des données privées et personnelles, des listes de salaires et des informations sur des projets.
Production au point mort
Depuis le 24 mars dernier, la «NZZ» se bat contre les conséquences du piratage. Certains jours, la production du journal était au point mort. L’e-Paper ne fonctionnait plus, tout comme les ordinateurs portables des collaborateurs.
Mais les journaux du groupe CH Media ont été encore plus touchés par cette attaque. Ses systèmes informatiques sont intrinsèquement liés à ceux du grand quotidien suisse: la maison d’édition argovienne achète différents services au groupe de médias «NZZ». De nombreux journaux régionaux, de l'«Aargauer Zeitung» à la «Luzerner Zeitung», en passant par le «St. Galler Tagblatt», ont ainsi été contraints, depuis le piratage, de paraître sous un format réduit, privé de reportages régionaux.
CH Media a informé ses collaborateurs du piratage. La «réorganisation de la plate-forme ICT est toujours en cours», affirme le groupe dans une lettre interne. Ce texte assure que «toutes les conséquences sur le marché pourront bientôt être corrigées».