A Genève, les Jeunes UDC s'opposent au financement public prévu pour l'organisation du concours de l'Eurovision de la chanson 2025. Ils annoncent le lancement d'un référendum ou d'une initiative si Genève décroche l'organisation de la manifestation.
«Alors que de nombreux secteurs essentiels nécessitent un soutien financier, il est injustifiable de dépenser des millions pour un événement aussi controversé», ont indiqué vendredi soir les Jeunes UDC dans un communiqué. Cette opposition de principe a été prise lors d'une assemblée générale qui s'est tenue à la mi-juillet.
Les Jeunes UDC sont aussi préoccupés par l'utilisation de fonds publics pour soutenir des événements dont la scène est utilisée pour des déclarations polémiques et politiques. «Ce concours est censé être un spectacle de musique, mais il est devenu une tribune ouverte pour toutes les revendications politiques et pas seulement wokistes», a indiqué Jason Detraz, président des Jeunes UDC Genève.
Retombées directes
A ce stade, les autorités genevoises se sont engagées à débloquer 30 millions de francs pour organiser l'événement, qui se tiendrait principalement à Palexpo. La manière dont cette somme serait libérée n'a pas été précisée. C'est pourquoi les Jeunes UDC évoquent le lancement d'un référendum, mais également d'une initiative.
«L'appel d'offre de la SSR étant encore ouvert, les partenaires de la candidature genevoise ne communiquent pas sur le projet», indique samedi le canton. Il précise toutefois qu'«une évaluation des retombées économiques possibles de l'organisation du concours à Genève commandée par la ville, le canton et Palexpo établit des retombées directes et fiscales bien supérieures à l'investissement initial».
Décision fin août
Genève est en lice avec Bâle pour organiser l'édition 2025 du concours. Ces deux finalistes seront départagés fin août par la SSR. La candidature genevoise bénéficie jusqu'à présent du soutien de l'ensemble de la classe politique. Plusieurs résolutions en ce sens ont été adoptées par le Grand Conseil et le conseil municipal de la Ville de Genève.
A noter que l'UDF, parti évangélique ultraconservateur, a déjà annoncé au début juillet qu'il entendait coordonner la récolte de signatures contre le crédit cadre de la future ville hôte.