Jeudi à Berne, des centaines d’opposants aux mesures sanitaire avaient prévu de manifester à nouveau. Au final, la protestation n’aura pas lieu: la Ville de Berne a décidé qu’elle ne tolérerait plus les manifestations non autorisées. Le directeur de la sécurité de la ville Reto Nause n’a pas réussi à trouver un accord avec les meneurs de la manifestation.
Mass-Voll et les Freiheitstrychler font marche arrière
Mercredi, plusieurs mouvements anti-mesures ont publié une vidéo commune. Dans celle-ci, Nicolas Rimoldi, le chef de file du mouvement «Mass-Voll», appelle les sympathisants à ne pas se rendre à Berne.
«Si vous y allez, vous devez vous attendre à des représailles. Restez chez vous», tonne-t-il. Les fameux «Freiheitstrychler», dont deux membres sont présents dans la vidéo, annoncent également annuler leur participation à la manifestation de jeudi.
«Quelle bande de lâches!»
Le moins que l’on puisse dire, c’est que la vidéo a provoqué des remous au sein du mouvement. Sur les réseaux sociaux, plusieurs sympathisants expriment leur colère. Sur Twitter, on parle volontiers d’une trahison envers le «mouvement pour la liberté».
L’émotion est également à son comble sur la chaîne Telegram du mouvement, qui se retrouve divisé. Certains soutiennent l’annulation de la manifestation, d’autres sont contrariés. «C’est triste de voir que vous changez d’avis dès que l’on trouve un peu de résistance», écrit un utilisateur.
D’autres sont plus critiques: «On fait marche arrière, la queue entre les jambes». Les commentaires plus direct sont également présents: «Quelle bande de lâches!»
L’ancien conseiller fédéral Christoph Blocher a appelé les opposants aux mesures prises pour lutter contre le coronavirus à ne pas se rendre aux manifestations non autorisées. La situation actuelle ne justifie pas de recourir à des actes illégaux, estime le membre de l’UDC, dans une interview diffusée sur SRF mercredi.
En cas de manifestation non autorisée, Christoph Blocher considère qu’il faut rester chez soi. Selon lui, certaines situations impliquent de ne pas respecter les interdictions de manifester. Ce n’est pas le cas actuellement.
L’ancien conseiller fédéral exprime par ailleurs sa sympathie aux personnes opposées aux mesures, tels que les «Freiheitstrychler», des «gars de la nature» épris d’un fort «désir de liberté».
L’ancien conseiller fédéral Christoph Blocher a appelé les opposants aux mesures prises pour lutter contre le coronavirus à ne pas se rendre aux manifestations non autorisées. La situation actuelle ne justifie pas de recourir à des actes illégaux, estime le membre de l’UDC, dans une interview diffusée sur SRF mercredi.
En cas de manifestation non autorisée, Christoph Blocher considère qu’il faut rester chez soi. Selon lui, certaines situations impliquent de ne pas respecter les interdictions de manifester. Ce n’est pas le cas actuellement.
L’ancien conseiller fédéral exprime par ailleurs sa sympathie aux personnes opposées aux mesures, tels que les «Freiheitstrychler», des «gars de la nature» épris d’un fort «désir de liberté».
La police prépare des renforts
Certains agitateurs soutiennent toujours la manifestation non autorisée de jeudi. La ville de Berne est bien au courant de ces remous. Les autorités se préparent pour la soirée avec un important contingent.
La police a annoncé qu’elle fermera plusieurs postes de police pour garder ses agents prêts à renforcer leurs collègues sur le terrain. La manifestation n’est pas prévue cette fois-ci devant le Palais fédéral, mais sur la Place de la gare.
Canon à eau devant le Palais fédéral
Non sans raison. Le soir du 16 septembre, des émeutes ont éclaté devant le Palais fédéral lors d’un rassemblement organisé par des groupes anti-mesures Covid. Les manifestants ont secoué la barrière disposée devant le Palais fédéral et ont essayé d’en enlever les écrous pour passer à travers. En réponse, la police a utilisé du gaz lacrymogène et un canon à eau contre la foule.
Peu après, les autorités de la ville ont fait savoir qu’elles ne toléreraient plus les manifestations non autorisées. La ville de Berne a une approche plutôt pragmatique des rassemblements. Si possible, l’objectif est de désamorcer la situation. Si ce n’est pas possible, elle resserrera la vis.
Les rassemblements de ces dernières semaines à Berne, qui critiquaient les mesures, ont parfois également attiré des contre-manifestants. Dans certains cas, la police a dû intervenir et séparer les parties en conflit. (zis/ATS/cua)