Manifestation à Lausanne
Rassemblement en solidarité «avec nos soeurs assassinées»

Entre 120 et 150 personnes se sont rassemblées mercredi soir à Lausanne pour dire stop aux féminicides. La semaine dernière, en l'espace de quatre jours, deux femmes de 23 et 37 ans ont été poignardées à mort par leur compagnon à Lausanne et Vevey.
Publié: 31.05.2023 à 19:33 heures
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Dernière mise à jour: 19.03.2024 à 14:40 heures
Entre 120 et 150 personnes se sont rassemblées mercredi soir à Lausanne pour dire stop aux féminicides. (image d'archives)
Photo: Keystone

Au pied des escaliers de l'église Saint-Laurent, une grande pancarte rose proclame: «Solidarité avec nos soeurs assassinées à Lausanne et Vevey». «On ne naît pas femme, mais on en meurt», ajoute une autre.

«En Suisse, une femme est tuée toutes les deux semaines par son mari, son compagnon, son frère ou son fils, parfois par un inconnu. Mais aucune politique d'ensemble n'est mise en place pour combattre ce fléau. C'est une honte. La volonté politique manque», a lancé au micro Tamara Knezevic, du collectif vaudois de la Grève féministe, qui réclame de véritables moyens et mesures pour combattre les violences sexistes et sexuelles.

Enjeu sociétal

La militante souhaite qu'on éduque «dès le plus jeune âge». Et elle ne veut plus que les médias parlent de «drame familial», au lieu de nommer un féminicide. «Les violences conjugales ne s'arrêtent pas à la porte de l'appartement. C'est un enjeu sociétal. Les médias ont un rôle à jouer dans la formation de l'opinion», a-t-elle ajouté.

«Fières, vénères et pas prêtes de nous taire» ont ensuite scandé les manifestantes et manifestants. S'adressant aux autorités vaudoises, l'oratrice a réclamé un Observatoire cantonal des violences sexistes et sexuelles, comme il en existe un à Genève depuis plusieurs années.

Mardi, devant le Grand Conseil vaudois, la présidente Christelle Luisier a annoncé que le canton avait mandaté l'Université de Lausanne pour mener une étude sur le suivi des violences domestiques en terres vaudoises. Elle doit démarrer cet été pour un rapport attendu en 2024.

(ATS)

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