Aucune vaccination n’est obligatoire en Suisse. Mais que se passe-t-il si des parents ne s'entendent pas sur la vaccination de leur progéniture? Depuis 2020, une décision de principe du Tribunal fédéral (TF) fait primer les recommandations de l'OFSP sur l'opposition d'un des deux parents. C'est sur cette base que la Haute Cour a tranché en faveur d'un père voulant vacciner ses deux enfants, contre l'avis de leur mère.
Les jeunes de 8 et 10 ans devront donc recevoir une injection contre la rougeole au plus tard le 15 septembre, même si leur mère s'y oppose fermement. «Une exécution policière par la direction de la sécurité de Bâle-Campagne» a été ordonnée par le TF, au cas où la mère ne se plierait pas au jugement, rapporte «20 minutes». Cette dernière est une opposante aux vaccins et dénonce notamment leurs sérums, liés selon elle à un «génocide».
Les enfants ne peuvent pas décider par eux-mêmes
Le conflit entre les parents, divorcés depuis 2016, est passé par plusieurs degrés de juridictions. Le père a eu gain de cause à chaque fois, mais la mère n'a pas lâché l'affaire. Elle voudrait que ses enfants, eux aussi opposés à la piqure, puissent décider par eux-mêmes. Or, «il n’est pas acceptable de déléguer la responsabilité parentale aux enfants», selon l’Autorité de protection de l’enfance et de l’adulte de Bâle. Cela reviendrait à leur faire porter le poids de la désobéissance à la justice.
Une élue verte bâloise a interpellé le Conseil d'Etat sur le sujet, en argumentant que les enfants de 10 ans étaient, dans le cas du Covid, autorisés à décider par eux-mêmes d'être vaccinés ou non. Un appel à rassemblement a circulé sur Telegram en «soutien» aux enfants concernés.