La chasse au loup est ouverte, sous certaines conditions. Le service de la chasse, de la pêche et de la faune (SCPF) du Canton du Valais recrute des chasseurs depuis fin octobre, en leur envoyant des fiches d'inscription.
Ainsi, à partir du 1er décembre, les canidés sauvages pourront être tirés préventivement, afin d'empêcher d'éventuels dégâts. À savoir: des attaques sur les troupeaux des éleveurs.
Permis de chasse et cours obligatoires
Cette opération résulte de l'Ordonnance sur la chasse, acceptée en novembre dernier par le Conseil fédéral. La lettre enragée de Brigitte Bardot à l'encontre d'Albert Rösti n'a donc pas eu l'effet escompté.
Dans le formulaire valaisan intitulé «Régulation du loup 2023/2024», les chasseurs intéressés sont invités à indiquer le permis de chasse dont ils disposent. Aussi, avant d'aller tirer dans le cadre de «la chasse à l'affût des petits prédateurs», ou pendant «la chasse spéciale aux sangliers», les chasseurs ont visiblement l'obligation de participer à un cours obligatoire dédié.
De plus, les candidats doivent remplir un certain nombre de conditions sur le plan pénal, relatives au port d'arme et à leur casier judiciaire. Sur les 2500 chasseurs du Valais, entre 200 et 300 tireurs pourraient ainsi être autorisés à viser le loup. Pour prêter main forte aux gardes-faune, selon le président de la Fédération valaisanne des sociétés de chasse, cité dans «Le Temps».
Aussi bien les chasseurs que les autorités politiques estiment, dans les colonnes du quotidien, que cette régulation restera limitée, et que cet appel aux amateurs du fusil ne débouchera pas sur un «carnage».