«Je regrette cette escalade»
Jean-Luc Bezençon se dit «absolument désolé»

A la suite des allusions de harcèlement sexuel mardi dernier au Grand Conseil vaudois, le député PLR Jean-Luc Bezençon se dit «absolument désolé s'il a pu heurter des sensibilités».
Publié: 01.06.2023 à 11:36 heures
|
Dernière mise à jour: 01.06.2023 à 11:48 heures
Le député PLR Jean-Luc Bezençon s'excuse à la suite des allusions de harcèlement sexuel
Photo: KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT/DR

A la suite des allusions de harcèlement sexuel mardi dernier au Grand Conseil vaudois, le député ciblé par l'élue de la gauche radicale Elodie Lopez, le PLR Jean-Luc Bezençon, s'est exprimé jeudi pour la première fois. Dans une déclaration personnelle diffusée aux médias, il se dit «absolument désolé s'il a pu heurter des sensibilités».

Dans cette déclaration de cinq paragraphes, M. Bezençon ne fait plus aucune référence au fait de vouloir porter plainte contre Mme Lopez. Mardi, face aux insinuations de la députée d'Ensemble à Gauche & POP (EP), il avait immédiatement réagi, parlant de «scandale», de «diffamation» et d'«atteinte» à sa dignité. Il avait exigé des excuses, sans quoi il porterait plainte pénale.

«Je regrette cette escalade»

Le ton semble à la conciliation pour sa part. «Un climat tendu a provoqué des échanges vifs et des réactions inhabituelles. A tête reposée, je regrette cette escalade qui ne répond pas à ce que les électrices et les électeurs attendent de nous», écrit notamment l'ancien syndic de Goumoëns-la-Ville.

«J'ai le plus grand respect pour toute personne qui dédie son temps et son énergie à l’exercice des droits politiques, sans aucune distinction ni discrimination», poursuit-il. «Dans ce contexte, certaines déclarations à mon égard m'ont beaucoup affecté. Je ne me reconnais pas dans ces descriptions, dont certaines sont anonymes. Si j'ai pu, par quelque propos que ce soit que j'aurais tenu, heurter des sensibilités, j'en suis absolument désolé», déclare-t-il.

«Mon vœu le plus cher est que nous puissions désormais nous consacrer en toute sérénité aux sujets importants qui concernent les Vaudoises et les Vaudois, dans un esprit de confiance réciproque et de respect mutuel. Je m'engage solennellement à faire de mon mieux pour y contribuer», conclut-il.

Mini-vague MeToo sur le Parlement

Mardi devant le Grand Conseil vaudois, dans le cadre d'un débat très tendu sur les anciens zadistes du Mormont, Elodie Lopez a pris la parole pour critiquer Jean-Luc Bezençon. Elle l'a subitement accusé de n'être lui-même pas exemplaire.

«J'espère que vous prendrez connaissance de la directive émanant du Bureau (du Grand Conseil) publiée aujourd'hui concernant le harcèlement sexuel. Quand on se permet de faire des leçons de morale aux autres, on a tout intérêt à être irréprochable», a-t-elle dit. L'incident a semé le trouble au sein du parlement cantonal et la séance a été suspendue avant d'être arrêtée, les élus de droit quittant la salle.

Elodie Lopez s'est explicitée ensuite dans les médias. «Je ne voulais pas que cela se passe comme ça à ce moment et à cet endroit». La députée a affirmé qu'elle parlait en général et que M. Bezençon avait tenu des propos sexistes et graveleux à son encontre en décembre dernier.

A la suite de ses déclarations, deux autres élues de gauche ont reproché, sous couvert d'anonymat, des propos sexistes de M. Bezençon. Les langues se sont ensuite déliées en soirée ainsi que le lendemain, pas moins de cinq autres élues témoignant sur Twitter de propos déplacés, sexistes et de comportements physiques inadéquats de plusieurs députés de droite au sein ou en marge du Grand Conseil.

(ATS)

Découvrez nos contenus sponsorisés
Vous avez trouvé une erreur? Signalez-la