Selon le mythe, plus la tête du Böögg explose rapidement, plus l'été sera chaud. Ce qui n'augure rien de bon, puisque que cette année, il aura fallu près de 57 minutes avant que le bonhomme de neige ne parte en fumée. Faut-il s'attendre à un été glacial?
En 2003, la tête n'avait mis que 5 minutes et 42 secondes pour exploser et l'été avait été caniculaire. «Il s'agit manifestement d'un pur hasard», selon MétéoSuisse. En 2014, la tête avait aussi explosé très vite, mais l'été avait été frais et pluvieux. L'ancien record, 43 minutes et 34 secondes, datait de 2017.
MétéoSuisse a comparé la durée de vie du Böögg avec les températures moyennes estivales sur le Plateau suisse de 1965 à 2019. L'analyse statistique «ne montre aucune corrélation entre la durée de combustion du Böögg et la température de l'été». C'est «un bien piètre pronostiqueur», mais «les Zurichois ne sont pas prêts pour autant à renoncer à son oracle», souligne l'office fédéral de météorologie.
Les Jeunes socialistes demandent la fin du Sechseläuten
Le canton de Schwyz était l'invité d'honneur de l'édition 2023 du Sechseläuten. Il s'est présenté durant les quatre jours de festivités écoulées sur l'esplanade du Lindenhof, qui surplombe la rive gauche de la Limmat en vieille ville.
Lundi après-midi, les corporations ont défilé dans les rues de Zurich. Parmi les 130 hôtes d'honneur, on pouvait apercevoir la conseillère fédérale jurassienne Elisabeth Baume-Schneider et sa collègue valaisanne Viola Amherd, la présidente du Conseil des Etats Brigitte Häberli-Koller, le président du Conseil national Martin Candinas ou encore la skieuse schwyzoise Wendy Holdener.
Des membres des Jeunes socialistes (JUSO) de la ville de Zurich se sont mêlés un moment au cortège pour protester contre le «racisme, le sexisme et l'élitisme» des corporations. Dans un communiqué, les JUSO estiment que «dans une ville progressiste comme Zurich», une manifestation comme le Sechseläuten «n'a rien à y faire». Ils demandent la dissolution des corporations et la suppression du Sechseläuten.
Les Zurichois fêtent le Sechseläuten le troisième lundi d'avril ou le deuxième, lorsque le troisième tombe sur la semaine pascale. Son nom signifie «six heures sonnent». Au début du printemps, les cloches de la cathédrale annonçaient jadis la fin du travail à 18h00 et non plus à 17h00 comme en hiver. Le Sechseläuten est organisé par les corporations de métiers depuis des siècles.
(ATS)