«Il bouge même pas, hein, ce con-là!», lance un caméraman à l'accent marqué. Une vidéo tournée mardi 9 janvier au Brassus (VD) montre un loup apeuré, errant dans les rues du village de la vallée de Joux. La queue entre les jambes, l'animal traverse plusieurs fois une petite route, renifle et observe les bâtiments autour de lui.
Plusieurs images ont été partagées sur les réseaux sociaux, notamment sur des pages de pros et d'anti-loups. Il sort ensuite du village pour venir s'asseoir un moment dans une prairie enneigée, aux abords de la forêt, sur le flanc de la montagne.
Le canidé sauvage est vraisemblablement issu de la meute du Marchairuz, s'est risqué Julien Regamey, défenseur du prédateur à la Fondation Jean-Marc Landry, auprès de France 3 Régions. Sa présence n'est pas très étonnante, si proche des habitations, étant donné que ses proies viennent souvent dans cette zone, a expliqué à «24 heures» le directeur de l'entreprise depuis laquelle des vidéos ont été captées.
Tcheu c'te panthère
Cette vidéo qui cumule presque 10'000 vues rappelle celle, fameuse, d'un lynx, tournée en 2017 dans le même village de la vallée de Joux. «Tcheu c'te panthère que c'est ce machin!», lâchait un Combier d'une manière qui prêtait à sourire, devant le félin traversant la route.
Dans la vidéo récente du loup, celui qui tient la caméra est, lui aussi, doté d'un fort accent typique des habitants de la vallée de Joux. Si on tend l'oreille, on entend d'ailleurs un autre homme lui conseiller d'enlever le son au moment de partager ses images. Les Combiers sont désormais sur leurs gardes... pour le loup comme pour les mises en avant de leur accent fleuri sur les réseaux sociaux.