La voisine de palier de l'auteur présumé affirme n'avoir «jamais eu peur» de lui
Un jour après le double meurtre, Blick s’est rendu au domicile de l’auteur présumé S.* pour interroger le voisinage. L’homme de 36 ans vivait seul dans un studio, au dernier étage d’un immeuble à Sion (une photo de sa porte scellée par la police ci-dessous).
Sa voisine de palier — une retraitée — a accepté de nous parler. Elle décrit le prévenu comme «un garçon calme, poli, solitaire», qui la saluait toujours dans les couloirs du bâtiment. Elle ajoute cependant: «il est vrai que je le trouvais aussi triste. Il était toujours tout seul, personne ne venait lui rendre visite, à part le jour où il a emménagé ici, il y a un peu moins d’un an. Ce jour-là, un autre jeune homme était venu l’aider à s’installer. Depuis, plus aucune visite, à ma connaissance.»
Manifestement choquée par les terribles faits survenus lundi, la retraitée affirme n’avoir «jamais eu peur» de S. «Je n’aurais jamais imaginé qu’il puisse un jour faire une chose pareille!», ajoute-t-elle encore.
Des connaissances décrivent S. comme un « psychopathe »
S. connaissait personnellement ses victimes. Il aurait harcelé à plusieurs reprises la femme de 34 ans qu'il avait abattue dans un parking de la rue Oscar-Bider à Sion parce qu'il souhaitait apparemment avoir une relation avec elle. C'est ce que rapporte «Le Nouvelliste». Ces incidents ont donné lieu à des poursuites qui ont depuis été classées sans suite. L'homme arrêté hier travaillait sur la deuxième scène de crime, un atelier de peinture dans le quartier de Ronquoz. Selon les informations du Nouvelliste, le patron de l'entreprise, âgé de 41 ans, a été tué et une secrétaire blessée.
Les connaissances de l’auteur présumé ont décrit l’homme à «20minutes» comme un «psychopathe». Il aurait menacé de mort d'autres utilisateurs sur des forums Internet consacrés aux voitures. «On connaît tous ce type en Valais. Il a harcelé un de mes amis. Il harcèle les femmes et menace de les tuer. Il fait ça aussi avec des hommes », a déclaré une connaissance. Une deuxième personne témoigne que lorsqu'elle a découvert que S. était l’auteur présumé des meurtres de Sion, elle a été choquée mais pas surpris: «il a le profil type d’un psychopathe».
C'est la fin de la conférence de presse
Les autorités valaisannes mettent fin à la conférence de presse, après avoir répondu aux questions des journalistes.
Mesures d'éloignement contre l’auteur?
La procédure au Tribunal cantonal ne concerne pas la première victime, les mesures d’éloignement relèvent du tribunal civil. Le procureur s'exprime ainsi: «Je n’ai pas connaissance à ce stade qu’il y ait eu des mesures d’éloignement concernant la première victime.»
Une arrestation «sans heurts»
L'arrestation du suspect. s'est passée «sans heurts», selon les autorités. L'auteur présumé n'a opposé aucune résistance.
Armes à feu enregistrées
Plusieurs coups de feu ont été tirés sur les deux scènes de crime. La personne détenait deux armes enregistrées à la police cantonale. «Nous n'avons pas d'indications sur les armes utilisées», déclare le procureur. Il en aurait apparemment hérité.
Un féminicide?
Concernant les motifs de l’auteur, le procureur s’exprime ainsi: «Rien ne nous permet de dire qu’il s’agit d’un féminicide. Les litiges que l’auteur avait avec ses victimes portaient sur des injures, des diffamations, des menaces ou encore des propos diffusés sur internet.» Selon lui, il ne s’agit pas de de quelque chose d’intime comme pourrait l’être un féminicide.
Enquête ouverte pour assassinat
«Beaucoup d’éléments laissent penser que ces actes ont été prémédités.», a indiqué le procureur de la république et canton du Valais. «Le suspect sera auditionné dans quelques minutes par les autorités valaisannes.»
Profil de l’auteur
Olivier Elsig a, en outre, indiqué que l’auteur des faits était connu des autorités judiciaires, notamment en tant que plaignant. Il a également été prévenu dans des cas mineurs. L’auteur aurait notamment proféré des «menaces».
«L'agresseur connaissait les victimes»
La personne blessée dans la fusillade est actuellement toujours à l'hôpital. «L'agresseur connaissait ses victimes», souligne le procureur.
La police a œuvré en nombre
À 15h43 précisément, le suspect a été interpellé, avec l’appui de la police municipale de Crans-Montana. Pas moins de 120 gendarmes ont œuvré à l'arrestation du suspect. «Une ligne téléphonique a été mise en place pour les proches des victimes», a indiqué le représentant de la police. Il cède ensuite la parole au procureur Olivier Elsig.