Il était l'invité surprise de la Street Parade de Zurich. Le président de la Confédération, Alain Berset, s'est d'abord montré sur un bateau, puis sur une Love Mobile du night-club Klaus lors de la grande manifestation qui a rassemblé près d'un million de personnes le week-end dernier.
Comme le révèle une enquête du «Nebelspalter», le conseiller fédéral ne s'est pas déplacé qu'en Love Mobile ce jour-là... Le quinquagénaire fribourgeois s'est en effet rendu à Zurich à bord d'un hélicoptère Super Puma de l'armée de l'air.
Plus sur Berset à la Street Parade
Cette information a été confirmée au «Nebelspalter» par le département d'Alain Berset, qui précise que l'appareil de l'Armée suisse a décollé «à proximité de son domicile» dans le canton de Fribourg. Rappelons que, par le rail, le trajet entre Fribourg et Zurich dure une heure et vingt-trois minutes.
À bord de l'hélicoptère, le ministre était accompagné de deux personnes de son état-major et d'une personne de son «entourage privé». Selon l'ordonnance sur les émoluments du Département de la défense, de la protection de la population et des sports, une heure de vol avec un Super Puma coûte 10'900 francs, une somme à la charge des contribuables.
Alain Berset, le fan d'aviation
Par le biais de sa visite, Alain Berset a voulu rendre hommage à la Street Parade, a-t-il déclaré aux médias ce week-end. Il s'agit de la plus grande manifestation culturelle de Suisse, relève le ministre de la Culture. Dans les colonnes du «Tages-Anzeiger», Alain Berset a loué l'importance de cette grande manifestation, rappelant que la Street Parade renvoie au rôle important que Zurich a joué, avec Berlin, dans l'histoire de la musique techno.
Les Suissesses et les Suisses savent que chef du Département de la santé publique aime voler pendant ses loisirs, depuis un incident survenu l'année dernière. En juillet 2022, le ministre de l'Intérieur s'était rendu en France à bord d'un avion privé loué et avait ainsi déclenché une intervention de l'armée de l'air. Alain Berset, qui voyageait seul, avait dû atterrir sur ordre de la police aérienne française.
Mais après un contrôle d'identité et une explication de sa part, le conseiller fédéral PS avait pu reprendre son vol.