La Cour européenne des droits de l'homme a examiné mercredi matin la requête des Aînées pour la protection du climat et de quatre plaignantes. Ces recourantes estiment que leur droit à la vie et à la santé est menacé par le réchauffement climatique.
Dans sa plaidoirie, le représentant de la Confédération a estimé que la Cour européenne des droits de l'homme n'était pas le lieu pour décider de la politique nationale sur le climat. Le représentant de la Confédération, Alain Chablais, a ouvert les débats. Il a affirmé que la Suisse était victime d'un «procès d'intention».
Rejetant les accusations d'inaction proférées par les recourantes, Alain Chablais a énuméré les mesures mises en place contre le changement climatique. Il a estimé que la Cour européenne des droits de l'homme (CourEDH) n'était pas le lieu pour décider de la politique nationale sur le climat.
Changer l'Histoire
Selon Jessica Simor, avocate des Aînées pour la protection du climat, les femmes âgées «souffrent déjà des effets du réchauffement et la Suisse n'en fait pas assez pour lutter contre la hausse des températures». En Suisse, le réchauffement serait «deux fois plus fort» que la moyenne mondiale, a-t-elle affirmé.
«La canicule tue», a martelé l'avocate, elle augmente le risque de maladies rénales, de crises d'asthme, de troubles cardiaques. Elle entraîne des symptômes graves, particulièrement aigus chez les personnes les plus âgées et avant tout chez les femmes.
Co-présidente des Aînées pour la protection du climat, Anne Mahrer estime que cette plainte pourrait changer le cours de l'Histoire et pousser la Suisse à renforcer la lutte contre le changement climatique.
(ATS)