Une grève historique à l'aéroport de Zurich devient de plus en plus probable. Les pilotes de la compagnie aérienne Swiss ont approuvé la demande de grève du syndicat des pilotes Aeropers. Le résultat est éloquent: 95,9% de oui. Il sera communiqué prochainement, ont confirmé dimanche plusieurs sources proches du dossier à Blick.
Le soutien à la grève était attendu, mais pas dans de telles proportions. Il faut dire que depuis le 1er avril dernier, les pilotes de la filiale de Lufthansa volent sans convention collective de travail (CCT) valable. Depuis, plusieurs cycles de négociations entre Swiss et Aeropers ont échoué.
La direction a gagné du temps...
Contrairement à ce qui avait été prévu dans un premier temps, les pilotes n'entendent pas faire grève dès week-end prochain, qui coïncide avec le retour de vacances d'automne de nombreux Suisses.
Des discussions doivent encore avoir lieu entre la direction de Swiss, jusqu'au CEO Dieter Vranckx, et Aeropers. Une ronde de négociations qui s'est déroulée vendredi dernier a donné des résultats positifs au syndicat, comme il ressort d'une communication interne que Blick s'est procurée.
«Lors de ce premier entretien, nous avons eu l'impression que Swiss a enfin reconnu l'état d'esprit de notre corps de métier et qu'elle est désormais sérieusement intéressée par une solution qui tienne compte de vos intérêts», écrit Aeropers à ses membres.
...et les pilotes de l'espoir
Le syndicat a donc décidé — tout en conservant l'épée de Damoclès d'une grève — d'accepter les deux autres dates de discussion des 22 et 23 octobre. «Mais la question de savoir si une solution pourra être trouvée reste ouverte», prévient le syndicat.
Parmi les pilotes, l'espoir est grand que la direction de Swiss reconnaisse enfin la bonne volonté des employés. «Nous attendons les résultats des discussions et ne ferons pas grève en pleines vacances d'automne — c'est tout à l'avantage de Swiss», souligne un pilote expérimenté à Blick. Mais la menace subsiste: si ces négociations n'aboutissent pas, le mouvement social pourrait être sans précédent.