Des conditions de travail insoutenables chez Digitec Galaxus, plus grand commerçant en ligne de Suisse? C’est ce qu’a révélé le SonntagsBlick à travers un grand reportage dans le centre logistique de l’entreprise à Wohlen (AG). Une demi-douzaine d’employés s’est confiée au journal, décrivant des conditions parfois ahurissantes. En été, par exemple, il fait si chaud dans certains départements que les employés vont jusqu’à s’effondrer. Et pour faire face à un fort afflux de commandes, il n’est pas rare qu’un jour de travail supplémentaire soit imposé au dernier moment.
Florian Teuteberg, le patron de Digitec Galaxus, prend désormais position face aux reproches qui lui sont faits sur Internet. Il veut faire la lumière sur ce qui se passe réellement.
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Une gigantesque croissance comme justification
Le titre de la déclaration est le suivant: «Analyse d’un article unilatéral rédigé sur notre logistique». Florian Teuteberg y reconnaît ses propres manquements: «Je suis conscient que tout ne fonctionne pas toujours parfaitement, même dans notre centre logistique de Wohlen.» Et justifie les manquements: «Ces deux dernières années, nous avons connu une gigantesque croissance pendant la pandémie.»
Non seulement le nombre de collaborateurs a doublé, mais aussi le nombre de cadres: «Quelques cadres issus de cultures d’entreprise très différentes et ayant des niveaux d’expérience différents nous ont rejoints, souligne Florian Teuteberg. Et toutes ou tous n’ont pas été en mesure de suivre nos valeurs. C’est pourquoi nous avons travaillé en étroite collaboration avec les nouveaux cadres pour leur faire connaître notre culture.»
C’est un énorme défi pour les employés et l’ensemble de l’entreprise, poursuit le chef: «Nous ne contestons pas le fait que nous ayons commis des erreurs.» Mais les collaborateurs concernés auraient dû s’adresser aux services compétents à l’interne au lieu de contacter les médias, déplore le patron de Digitec Galaxus: «Ce qui m’attriste, c’est que les personnes citées ne considèrent pas les canaux de feed-back internes existants comme suffisants pour exprimer leurs critiques.»
Les clients interpellés
Plus loin dans le texte, il complète: «Personne ne doit craindre d’être désavantagé s’il émet des critiques, s’il évoque d’éventuels dysfonctionnements ou s’il propose des améliorations.»
Florian Teuteberg souligne sa volonté de transparence: «En tant que clientes et clients, vous avez le droit de savoir à quoi ressemblent nos conditions de travail.» Et ceux-ci peuvent également réagir en dessous de l’article. Justement, un utilisateur s’interroge: «Avons-nous vraiment besoin de recevoir notre commande le jour d’après?»
(Adaptation par Jessica Chautems)