La «xénophobie» de l'Union démocratique du centre (UDC) n'a pas fini de faire parler, et ça ne plait pas à tout le monde, à l'interne. Contexte: sur le plateau d'Infrarouge, la semaine dernière, l'agrarien jurassien Thomas Stettler, fraichement élu au National, a sorti ce qui est peut-être le plus gros faux pas politique de cette année électorale.
Confronté aux accusations de racisme contre son parti, Thomas Stettler a rétorqué que ce dernier n'était pas raciste, non. «Mais xénophobe, peut-être»... Gros tollé, y compris au sein des siens, apparemment. Puisque, invité sur le plateau de la chaîne genevoise Léman Bleu, cette fois, son collègue de parti Charles Poncet ne s'est pas gêné de le traiter de «pauvre con!»
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«Il y a des cons partout»
Lui aussi nouvellement (ré)élu à la Chambre basse sous la bannière de l'UDC, le grand provocateur du bout du Léman n'y est pas allé par quatre chemins. Il était l'un des invités de l'émission «Le PoinG» de la chaîne genevoise, le soir du mercredi 1er novembre. Journalistes et politiciens y débattaient de la question: «L'UDC: parti bourgeois ou d’extrême-droite?»
Interpellé quant à la fameuse sortie de son camarade à la RTS, celui qu'on surnomme volontiers «Carlo» s'est exclamé: «Il y a des cons partout!» Le politicien d'ajouter: «Le type qui vient dire à l’antenne aujourd’hui nous sommes un parti xénophobe… mais pauvre con! Voilà, cela ne va pas au-delà de ça…»
Juste «des bêtises»?
Charles Poncet, qui fut d'abord au Parti libéral suisse, avant de le quitter pour l'UDC à la fusion avec les radicaux, a par ailleurs affirmé, quant au parti «qui a eu l’amabilité» de l'accueillir, que ses membres ont le droit d'avoir «un représentant qui dit de temps en temps des bêtises». Le principal concerné, Thomas Stettler, a lui-même tenté de rétropédaler (sans grand succès) sur les plateformes de Watson quelques jours plus tard.
Interrogé sur son intervention à Infrarouge, le Jurassien a affirmé à nos confrères: «Si le terme hostilité figure dans la définition (ndlr: du mot «xénophobie»), je retire mes propos, car je ne suis pas comme ça. Il n'y a aucune haine envers les étrangers ou volonté de nuire de ma part.» Cela juste après avoir prôné l'importance de «dédiaboliser ce terme»...