La Suisse insiste encore pour une réforme du fonctionnement du Conseil de sécurité de l'ONU. Celui-ci «ne peut sérieusement avoir affaire à plus de deux crises en même temps», a affirmé vendredi à New York son ambassadrice Pascale Baeriswyl.
«Ce n'est seulement pas possible», a-t-elle relevé en tant que présidente du Conseil dans un dialogue avec la société civile. La Suisse a répété souvent, comme d'autres, son souhait d'une réforme de l'organe le plus important du système onusien.
Il faut une approche plus large et à plus long terme face aux crises, estime l'ambassadrice. De quoi donner un plus grand rôle à une plateforme comme la Commission pour la consolidation de la paix, prévu pour relayer des recommandations auprès de l'Assemblée générale et du Conseil de sécurité.
«La Commission a le temps de se concentrer à plus long terme, avec un mandat plus large sur une situation de conflit», affirme l'ambassadrice. La discussion pourrait ensuite revenir au Conseil de sécurité pour une décision importante ou abordée par d'autres organes.
Il faut urgemment un dialogue entre membres sur cette question, ajoute l'ambassadrice. Sans réforme, «nous serons dépassés par ce qui nous attend», insiste-t-elle.
(ATS)