«Ce que nous voyons aujourd'hui dans l'Union européenne fait mal. Je le dis plein d'amertume», a déclaré le président hongrois. Et d'ajouter qu'il ne pouvait que déconseiller à la Suisse d'adhérer à une UE «pleine de bureaucrates au lieu de politiciens».
Des milliards de francs destinés par l'UE à Budapest, notamment dans le cadre du fonds de cohésion, sont bloqués par Bruxelles en raison du manque d'indépendance de la justice et des universités hongroises face au pouvoir et à cause d'une loi hongroise discriminatoire à l'égard des personnes LGBT+.
Dans son discours tenu dans un hôtel de luxe en présence des anciens conseillers fédéraux de l'UDC Ueli Maurer et Christoph Blocher, Viktor Orban a assuré que la Suisse trouverait la Hongrie à ses côtés, si les négociations pour un accord-cadre avec l'UE devaient échouer. Le président aussi loué la neutralité suisse et les «combattants de la liberté» comme Guillaume Tell.
Mardi, Viktor Orban avait été reçu à Berne par le président de la Confédération Alain Berset et le ministre des affaires étrangères Ignazio Cassis dans le cadre d'une «visite de courtoisie» occasionnée par son invitation par la Weltwoche. Le président hongrois est considéré comme un allié du président russe Vladimir Poutine.