L'UDC a jusqu'au 19 janvier 2023 pour récolter les 50'000 signatures nécessaires, selon les indications publiées mardi dans la Feuille fédérale. Le parti avait déjà fait part de son intention de lancer le référendum après l'adoption finale du texte lors de la session d'automne.
Pour atteindre la neutralité carbone d'ici 2050, ce dernier prévoit des programmes de soutien pour le remplacement des chauffages polluants, l'assainissement énergétique des bâtiments et l'encouragement à l'innovation dans les entreprises. Il a été complété avec une offensive sur le solaire qui facilitera la construction de grands parcs solaires alpins et obligera les nouvelles grandes constructions à se doter de panneaux solaires.
Accentuer la crise énergétique
L'UDC dénonce le titre trompeur de la «loi fédérale sur les objectifs de la protection du climat, l’innovation et le renforcement de la sécurité énergétique» qui revient en fait à interdire le mazout, l'essence, le diesel et le gaz. Le chauffage et la conduite automobile ne seront possible qu'avec de l'électricité. Cela ne fera qu'accentuer la crise énergétique actuelle et exploser les prix de l'électricité et par ricochet ceux des produits du quotidien, souligne l'UDC.
Et de relever un autre point faible de la loi: elle donne trop de pouvoir au Conseil fédéral. Selon l'UDC, ce dernier pourra imposer de son propre chef des mesures telles que l'obligation d'installer des panneaux solaires ou de rénover sa maison à ses propres frais. Cela revient à ignorer la démocratie directe, relève le parti conservateur. Au vu de la gravité de la situation, le peuple doit se prononcer, conclut-il.
Les initiants, qui ont retiré leur texte sous condition, rejettent eux ces accusations. Le Conseil fédéral n'obtiendra aucunement les pleins pouvoirs. Et d'accuser l'UDC de propager des fake news avant même le lancement de la campagne.
(ATS)