Le vigneron genevois Lionel Dugerdil ne tentera finalement pas sa chance cet automne. Jeudi soir, sur Léman Bleu, l'élu de l'Union démocratique du centre (UDC) au Grand conseil de Genève annonce qu'il ne se portera finalement pas candidat au Conseil national.
Dans l'émission «les Yeux dans les Yeux», le journaliste Pascal Décaillet commence par faire réagir le député aux «affaires», révélées par Blick, dans lesquelles il est empêtré. Soit, les travaux illicites sur son territoire, et l'histoire — plus récente — du cambriolage qui a dérapé sur son domaine viticole.
Pour mémoire, le voleur qui s’est attaqué au domaine de l’agrarien aurait été «livré» à ce dernier par les policiers présents. Lionel Dugerdil aurait ensuite frappé le voyou dans sa grange, avant que ce dernier ne soit finalement emmené au poste de police.
«Pressenti pour être l'un des candidats UDC au Conseil national», comme l'écrit la chaîne régionale sur son site internet, Lionel Dugerdil balaie ces «rumeurs» sur le plateau.
En effet, à la question de savoir pourquoi il ne figure pas sur l'affiche de l'UDC Genève pour les élections fédérales, comme l'a relevé Blick, il répond à Pascal Décaillet: «J'étais candidat à la candidature avec beaucoup de doutes (...)». À noter que son nom figure parmi les candidats au Conseil national annoncés par l'UDC à l'occasion d'un communiqué envoyé aux médias le 23 mai dernier.
«Ma place est à Genève»
Les «affaires» ont-elles quelque chose à voir avec cette mise en retrait, l'interroge le présentateur? «Pas du tout», rétorque le politicien agrarien.
Il se serait plutôt rendu compte que sa place «est à Genève» plutôt que sous la Coupole fédérale. Il s'explique: «Quand je me suis lancé en politique, le National était mon objectif 'pour la monothématique qu'est la défense de l'agriculture'. [...] Maintenant, j'ai découvert la politique, je m'épanouis comme député et j'ai découvert une ambition que je n'avais pas: être conseiller d'État», dit celui qui a déjà été candidat malheureux au gouvernement ce printemps.
«J'ai clairement l'ambition de me représenter (ndlr: au Conseil d'État) dans cinq ans», affirme-t-il. D'ici là, l'habitant de Choully se contentera donc d'un siège au parlement cantonal.
