Le Parti socialiste (PS) perd son chef de groupe: en la personne de Roger Nordmann, le PS désigne son premier représentant pour la commission d'enquête parlementaire (CEP) chargée de faire la lumière sur la débâcle de Credit Suisse (CS).
Roger Nordmann démissionnera donc de son poste de président du groupe parlementaire afin de pouvoir «assumer consciencieusement» sa tâche au sein de la CEP, comme il le dit.
Le PS au Conseil national et au Conseil des États a procédé à sa nomination à l'unanimité lors de sa séance de groupe, comme il l'a communiqué mardi. La CEP doit faire la lumière sur les antécédents de l'action de sauvetage en faveur de la grande banque Credit Suisse. Selon le souhait de son parti, Roger Nordmann devrait également assumer la présidence de la commission.
Coup de théâtre autour d'un tweet
Ce n'est que dans les prochains jours que les socialistes décideront qui ils enverront du Conseil des États à la CEP. La succession de Roger Nordmann à la tête du groupe parlementaire au Palais fédéral sera aussi décidée ultérieurement.
Plusieurs partis reprochent au PS un tweet de son coprésident Cédric Wermuth. Mi-mai, celui-ci a tweeté: «Celui qui se préoccupe maintenant en premier lieu de se positionner lui-même en tant que président(e) pour une CEP sur #CreditSuisse, passe à côté du sérieux de l'affaire et nuit à la crédibilité de cette enquête.»
La présidente du groupe parlementaire des Vert-e-s, Aline Trede, a retweeté le tweet de Cédric Wermuth en écrivant simplement «Intéressant...». Et le porte-parole du PLR a tweeté: «Qu'est-ce qu'un socio a à faire de ses paroles d'hier?»
Le Conseil national a dit oui à la CEP
Les Vert-e-s misent sur les femmes: mardi, ils ont décidé que la conseillère aux États Maya Graf (BL) et la conseillère nationale Franziska Ryser (SG) siégeraient pour eux à la CEP. Le PLR envoie la conseillère nationale Daniela Schneeberger (BL) et les deux conseillers aux États Philippe Bauer (NE) et Andrea Caroni (AR) dans la commission d'enquête.
Le Parti vert'libéral (PVL) a également besoin d'un temps de réflexion. Ce n'est que la semaine prochaine qu'il annoncera définitivement qui il enverra à la CEP. Mais l'un des deux conseillers nationaux, Martin Bäumle (ZH) ou Roland Fischer (LU), devrait être choisi.
Le Conseil national a décidé ce mercredi de la mise en place de la CEP, tandis que le Conseil des États devra se prononcer jeudi. Au total, 14 places y sont à pourvoir, sept pour chacune des deux Chambres. Les partis y sont représentés en fonction de leur force.
«Trop peu de temps»
Le parti du Centre a de bonnes chances de pouvoir assumer la présidence de la CEP. On ne sait pas encore qui le parti enverra. Mais avec le conseiller aux États du Centre Daniel Fässler, le favori se retire de la course.
Comme l'Appenzellois l'a confirmé à Blick, il n'est pas disponible pour ce poste. Selon lui, pour assumer cette tâche, il est nécessaire de disposer des ressources en temps nécessaires pour une durée encore inconnue.
«En examinant sérieusement mes possibilités en termes de temps, j'ai dû constater que je ne disposerai pas de la flexibilité temporelle nécessaire», a déclaré le conseiller aux États. Cela s'explique notamment par les longs trajets entre Appenzell et Berne. Pour les séances à Berne, il doit faire un aller-retour en train de six heures. Il en a informé la direction du parti mardi.
14 membres, 5 millions de francs
Le groupe du Centre veut annoncer lundi prochain ses trois nominations pour la CEP. De même, le groupe UDC n'annoncera officiellement ses deux membres qu'en début de semaine prochaine. Mais Blick a appris que le conseiller aux États bernois Werner Salzmann est déjà désigné.
Les bureaux du Conseil des États et du Conseil national devraient également déterminer au cours de la troisième semaine de la session qui présidera la CEP. Un crédit d'engagement de plus de 5 millions de francs est prévu pour la commission d'enquête.