Après la victoire de Nemo à l'Eurovision, une task force de la Société suisse de radiodiffusion et télévision (SSR) va commencer lundi les préparatifs pour accueillir le concours en Suisse. Les villes intéressées peuvent se porter candidates pour cet événement aux retombées financières intéressantes.
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La SSR s'attellera à la planification avec une task force et informera étape par étape de la suite des événements, a indiqué dimanche la radio alémanique (SRF). Une réunion extraordinaire de la direction de la SSR est prévue dès dimanche.
Les villes intéressées peuvent déposer leur candidature pour accueillir l'événement en 2025 au cours d'un appel d'offres. La SSR prendra alors une décision en tant qu'hôte et organisatrice du concours musical de l'Union européenne de radio-télévision (UER).
De nombreuses exigences
Selon le porte-parole de la SSR, Edi Estermann, les villes intéressées doivent répondre à de nombreuses exigences. Il faut notamment une grande salle adaptée, la ville doit également pouvoir accueillir tous les participants et les fans. Les retombées économiques pour la région et la ville concernées sont immenses, a déclaré le porte-parole de la SSR. Il s'agit d'une énorme communauté qui se déplace et qui stimule la gastronomie et l'hôtellerie. Il n'est pas encore possible de se prononcer sur les coûts en Suisse.
Ces villes entrent en ligne de compte
Des villes comme Zurich, Berne, Genève ou Bâle entreraient en ligne de compte pour un tel événement. Yves Schifferle, responsable du secteur Show à la SRF, avait évoqué début avril ces lieux dotés de grandes salles et d'une bonne infrastructure. Dimanche, Palexpo Genève a fait part de son intérêt et indiqué qu'un dossier de candidature «a d'ores et déjà été déposé».
Les coûts seraient à la charge de la SSR, mais aussi de la ville organisatrice. Les pays participants devraient également contribuer. M. Schifferle n'a pas non plus précisé à combien s'élèveraient les dépenses. Des discussions sont menées avec d'autres pays. L'UER est également restée discrète sur les chiffres. Selon les experts, les coûts de l'organisation de l'ESC 2023 à Liverpool s'élevaient entre 27 et 36 millions de livres (30 à 40 millions de francs), indiquait jeudi la «Frankfurter Allgemeine Zeitung».
La somme a été répartie entre la ville, la British Broadcasting Corporation (BBC), le gouvernement et les autres pays participants. L'ESC pourrait cependant être financièrement rentable pour la ville organisatrice concernée, comme l'a montré une étude de l'université de Liverpool.
La Suisse a pour mission d'organiser la prochaine édition de l'Eurovision, car c'est au pays gagnant d'accueillir le concours l'année suivante. Une exception a eu lieu en 2023, lorsque l'ESC a été organisée en Grande-Bretagne et non en Ukraine, pays vainqueur, en raison de la guerre d'agression russe contre le pays
Genève d'ores et déjà candidate
Palexpo Genève ambitionne d'accueillir le concours de l'Eurovision 2025. Un dossier de candidature «a d'ores et déjà été déposé», indique le centre d'exposition et de congrès dans un communiqué publié dimanche. Palexpo dit travailler «depuis plusieurs semaines» en collaboration avec les autorités genevoises pour être l'hôte d'un «des événements télévisuels planétaires les plus importants».
La structure genevoise a quelques atouts à faire valoir, notamment la capacité des lieux. «Près de 32'000 m2 peuvent accueillir près de 15'000 spectateurs». Palexpo peut aussi mettre à disposition «la totalité» de ses trois centres de congrès permettant de recevoir plus de 2000 journalistes. Enfin, Palexpo rappelle que l'Union internationale de radiophonie (UIR), le prédécesseur de l'Union européenne de Radio-Télévision (UER), a été créée à Genève en 1925.
(ATS)