Action devant le Grand Conseil vaudois
Une députée PLR à un militant de Renovate: «C'est du vandalisme et j'espère que vous serez condamné!»

La séance du Grand Conseil vaudois du 22 janvier a démarré en trombe pour la présidente du PLR, Florence Bettschart-Narbel. Agacée d'une action de Renovate Switzerland devant le Parlement, elle n'a pas manqué de leur faire savoir qu'il s'agissait de «vandalisme».
Publié: 22.01.2024 à 17:58 heures
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Dernière mise à jour: 23.01.2024 à 13:55 heures
Les rapports du GIEC collés sur le parlement n'ont pas plu à Florence Bettschart-Narbel.
Photo: Keystone
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Lucie FehlbaumJournaliste Blick

«Moi je suis députée au Grand Conseil, oui, c'est du vandalisme et j'espère bien que vous serez condamnés pour ça!» La semaine commence bien au Grand Conseil vaudois. Le 22 janvier, des activistes de Renovate Switzerland se sont postés devant le Parlement pour coller le rapport du GIEC sur les vitres du bâtiment.

Sur X, les militants partagent un extrait vidéo de leur action. La légende du post mentionne l'échange entre «Vincent et une conseillère d'État». En réalité, il ne s'agit «que» de la députée Florence Bettschart-Narbel, présidente des libéraux-radicaux (PLR) vaudois. C'est elle qui s'agace et tente d'interrompre la tirade de l'écologiste Vincent Zeder, dénonçant du «vandalisme».

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Action «contre-productive»

Jointe au téléphone par Blick juste après l'incident, et juste avant une séance du législatif, l'élue PLR admet un «geste d'humeur» qu'elle «ne regrette pas». Elle ajoute: «Ce ne sont pas des méthodes respectueuses, il y en a d'autres pour faire passer ses idées.»

La cheffe des PLR vaudois regrette une action «contre-productive», laissant derrière elle «du papier par terre» et mobilisant deux personnes pour nettoyer. Le rapport du GIEC est collé par les révoltés «à l’aide d’eau et de farine», précise Renovate dans un communiqué envoyé après l'action.

Illisible et en anglais

Ce rapport du GIEC, «personne ne va réussir à lire, tance Florence Bettschart-Narbel. En plus, il est en anglais.» Par ailleurs, l'avocate s'inquiète de l'image pour le canton de Vaud. L'ambassadrice de France serait présente lundi 22 janvier dans la salle du Grand Conseil.

Les militants collent le document sur le Grand Conseil pour la première fois. Il s'agit, d'une part, de littéralement «coller sous le nez» des élus les conséquences désastreuses du réchauffement climatique. D'autre part, Vincent Zeder et Camille Bieren de Hans, les deux militants derrière cette nouvelle opération, dénoncent l'emprisonnement de leur ami Nikoko.

Également membre du groupement écologiste, Nicolas Presti, dit «Nikoko», est en prison depuis 41 jours pour avoir refusé de payer une amende liée à une action climatique. L'action était la même: un «collage» du rapport du GIEC, cette fois sur la Chancellerie d'État, à Lausanne.

«Problème de séparation des pouvoirs»

«S'ils font cela pour leur ami en prison, ils ont un problème de séparation des pouvoirs! Le Grand Conseil ne condamne pas les gens, les tribunaux ou le ministère public le font. Pas que je trouve qu'ils doivent aller vandaliser leurs locaux!», rassure la présidente du PLR. Qui ajoute que le jeune homme a choisi la voie de l'emprisonnement.

Le porte-parole de la Jeunesse socialiste vaudoise, Lorik Hyseni, se moque de l'utilisation du terme «vandalisme» par la députée. «Quand le climat va détruire sa voiture et où elle habite on en reparlera(...)», commente-t-il sur X. L'élue tient à y répondre. «S'il avait bien observé, j'ai mon casque à vélo à la main.»

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