En prison pour avoir participé à une action de désobéissance civile non-violente? C'est ce qui attend l'activiste Nicolas Presti. Le cofondateur de Renovate Switzerland a choisi de purger une peine privative de liberté de deux mois, dès mardi 12 décembre, révèle le «Matin Dimanche». Il sera donc le premier militant écologiste de Suisse à faire de la prison après une action pacifiste.
Pas de sous si le pays ne s'occupe pas du climat
Nicolas Presti refuse de débourser les 1800 francs d'amende qu'il aurait pu payer suite à une condamnation pour dommages à la propriété. En août 2021, le Pulliéran filme deux camarades tandis que ces derniers collent le rapport du GIEC sur la Chancellerie d'État, à Lausanne.
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Les deux autres militants ont fait opposition et obtiennent gain de cause. Mais le cofondateur de Renovate Switzerland ne règle pas l'amende, volontairement. Il répond à chaque rappel qu'il ne versera pas un sous tant que «la Confédération ne s'occupera pas de l'urgence climatique». Fin juillet, il finit par recevoir un ordre d'exécution de peine. Il doit se présenter le 12 décembre à Orbe.
Créer le débat
Le jeune trentenaire espère créer le débat et attirer l'attention politique sur sa situation. Il estime que personne ne devrait être indifférent à l'emprisonnement de quelqu'un «pour sa participation à une action non violente contre l’urgence climatique», rapporte le dominical. Surtout en 2023, en Suisse.
Le militant se consacre entièrement à la résistance civile. Il a quitté son emploi d'enseignant pour se dédier corps et âme à la cause environnementale. Il admet volontiers avoir peur d'aller en prison, mais se sent bien entouré et légitime. Ses soutiens marcheront avec lui jusqu’aux portes des Établissements de la plaine de l’Orbe.