28'000 demandes d'asile prévues en 2024
Elisabeth Baume-Schneider exclut d'externaliser les procédures d'asile

La ministre de la Justice Elisabeth Baume-Schneider s'attend à ce qu'environ 28'000 demandes d'asile soient déposées l'année prochaine, soit le même nombre que cette année. Elle exclut une délocalisation des procédures à l'étranger.
Publié: 26.11.2023 à 10:44 heures
«Si nous voulons la croissance et la prospérité, nous avons besoin de travailleurs», a déclaré Mme Baume-Schneider dans une interview accordée à la «NZZ am Sonntag».
Photo: PETER SCHNEIDER

«Nous avons une éthique, nous avons un État de droit», déclare Elisabeth Baume-Schneider dans une interview accordée à la «NZZ am Sonntag». Et «nous ne pouvons pas mener une 'politique symbolique' qui ne soit pas compatible avec nos bases juridiques». Raison pour laquelle la Jurassienne exclut d'externaliser les procédures d'asile à l'étranger.

La Conseillère fédérale s'attend à environ 28'000 demandes d'asile pour l'année prochaine, «en supposant que la situation ne change pas complètement, par exemple au Proche-Orient».

Elisabeth Baume-Schneider a également fait part de sa compréhension vis-à-vis de certaines personnes, inquiètes du nombre de centres pour demandeurs d'asile en Suisse. Ainsi, selon la cheffe du Département fédéral de justice et police (DFJP), il est légitime que «la tolérance diminue lorsqu'on subit un vol pour la troisième fois».

Mais la ministre de la Justice a toutefois constaté que «la population est encore très solidaire et disposée à s’impliquer». Elle a par ailleurs cité certaines mesures prises à Neuchâtel notamment: «Il y a plus de personnel de sécurité dans les transports publics et il y a un meilleur éclairage public autour des centres d'asile et la nuit.»

«N’ayez pas peur d’une Suisse de 12 millions d’habitants»

Enfin, Elisabeth Baume-Schneider a défendu la libre circulation des personnes avec l'UE: «Je n'ai pas peur d'une Suisse de 12 millions d'habitants», déclare la conseillère fédérale. «Si nous voulons la croissance et la prospérité, nous avons besoin de travailleurs.»

(Blick, avec l'ATS)

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